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Van Gogh

1990

Drame

France

3avis

Récompenses:

Meilleur acteur (Jacques Dutronc), César 1991

Un film brut et superbe de Pialat sur les derniers jours du peintre. 

Le 21 mai 1890, Vincent Van Gogh arrive en train à Auvers-sur-Oise. Il se rend directement chez le docteur Gachet, auquel son frère Théo l'a recommandé après les crises qui ont suscité son internement à Saint-Rémy-de-Provence. Le médecin le trouve en bonne santé et lui montre les toiles qu'il collectionne. Vincent s'installe dans une pension modeste et se remet à peindre dès le lendemain. Les jours s'écoulent, presque identiques, ponctués par ses visites chez le docteur Gachet. Il se lie d'amitié avec sa fille, Marguerite, dont il peint le portrait. En juillet, Vincent va voir Théo à Paris : les deux frères ont une violente altercation...

Sous le soleil de Vincent

Ici, ni psychologie ni romantisme, mais les faits, tels que les ont rapportés les derniers témoins de la vie du peintre. Pour évoquer Van Gogh, Maurice Pialat écarte délibérément le mythe galvaudé de l'artiste génial et furieusement tourmenté pour mieux approcher la vérité de l'homme. "Je voulais aller contre la légende du peintre fou, du peintre maudit, du peintre crève-la-faim, inventée de toutes pièces, explique-t-il. Van Gogh était un homme comme les autres." Un parti pris porté haut par Jacques Dutronc, qui ressuscite l’artiste dans toute sa complexité : "Dès qu'il est question de Van Gogh, on voit un cinglé, et ça, on ne le montre pas dans le film. Pas de crise, pas d'oreille coupée." Et l'acteur d'ajouter : "À l'époque où se situe le film, "Van Gogh" n'existait pas. Jamais ce personnage qui s'appelait Van Gogh n'aurait soupçonné que, un siècle après, ses toiles allaient coûter quatre milliards." Légitimement césarisé, Dutronc l’incarne avec une présence physique bouleversante, qui trouve son point d'orgue dans les dernières scènes du film, quand le peintre se réjouit presque d’être enfin délivré par la mort.

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