Le poirier sauvage
2018
Drame
Turquie
Réalisateur : Nuri Bilge Ceylan
Scénario : Akın Aksu, Ebru Ceylan, Nuri Bilge Ceylan
Acteurs : Aydin Doğu Demirkol, Murat Cemcir, Bennu Yildirimlar, Hazar Ergüçlü, Serkan Keskin, Tamer Levent, Akin Aksu, Öner Erkan, Ahmet Rifat Şungar, Kubilay Tunçer, Kadir Çermik, Özay Fecht, Ercüment Balakoğlu, Asena Keskinci
Producteurs: ARTE France
Le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan réalise une magnifique fresque empreinte de mélancolie.
Passionné de littérature, Sinan a toujours voulu être écrivain. De retour dans son village natal d’Anatolie, il met toute son énergie à trouver l’argent nécessaire pour être publié, mais les dettes de son père finissent par le rattraper…
La critique des Fiches du Cinéma
Pour nourrir le projet, et prétendre à l'évidence, d'un roman d'apprentissage (retour dans une province honnie, dissipation des espérances de la jeunesse et des ambitions littéraires, considérations pécuniaires et endettement : le Balzac des Illusions perdues n'est jamais très loin), les 3h07 du Poirier sauvage passent comme un charme. Sinan, fraîchement diplômé à Istanbul, revient dans son village natal. Il s'apprête à passer le concours d'enseignant, espère faire éditer son premier livre et renoue avec sa famille, son père en premier lieu, qu'il méprise. Très tôt, une scène donne le la du film. Une cigarette partagée, un baiser ponctué d'une morsure - entre Sinan et une ancienne camarade -, scelleront le sort de ces deux-là, l'expérience - aspirations déçues presque sitôt conçues - qu'ils auront, sous peu, en partage : le baiser sera sans suite, la morsure longue à éprouver ; in fine, tout sera passé par pertes. C'est que Sinan nourrit une rancœur qu'il ignore, ou pressent peut-être bien, devoir se retourner bientôt contre lui-même : la déchéance de son père, la médiocrité supposée des gens du cru, se trouveront faire écho aux siennes. À l'ampleur du film, tout entière dans son récit au long cours, se joint la science d'une mise en scène articulant déambulations dans l'espace et le discours, et qui, une séquence exceptée - une conversation théologique avec deux imams -, échappe à la performance. À la fin, père et fils se reconnaissent comme étant d'une même lignée, d'une même condition humaine a fortiori ; l'un revoit le jeune homme intrépide qu'il était, l'autre entrevoit ce qui l'attend. Au moins la désillusion peut-elle être partagée. Au moins le livre de Sinan a-t-il trouvé destinataire ; au moins s'est-il trouvé un père et un lecteur.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
Etiam sed enim quis nisi egestas dapibus. Etiam pretium imperdiet ultricies.