Le corbeau
1943
Patrimoine
France
Réalisation : Henri-Georges Clouzot
Avec : Pierre Fresnay, Ginette Leclerc, Héléna Manson
Ce réquisitoire de Clouzot contre la lâcheté d’une certaine France a provoqué la controverse à sa sortie, en septembre 1943.
Une petite ville française sous l’Occupation est gagnée peu à peu par la suspicion à la suite d’une série de lettres anonymes écrites par un mystérieux corbeau. Germain, un médecin au passé trouble, est la première cible de ces mystérieuses correspondances. Trois femmes, dont une vamp boiteuse, sont tour à tour soupçonnées. Mais, peu à peu, les pistes se brouillent…
Descente aux enfers
"Vous croyez que le bien, c’est la lumière, et que l’ombre, c’est le mal. Mais où est l’ombre, où est la lumière ?", demande Pierre Larquey à Pierre Fresnay. Le deuxième film de Clouzot, inspiré par un fait divers du début des années 1920 – une femme avait inondé la ville de Tulle de lettres signées "L’Œil du tigre" avant d'être confondue par un graphologue à l’issue d’une dictée de plusieurs heures –, baigne dans le clair-obscur. Le film invite à une descente aux enfers, suivant un cycle qui mène indéfiniment à un nouveau vice – délation, rumeur, crime –, renvoyant sans égards le spectateur des années 1940 à sa propre mauvaise conscience. Le réalisateur abolit la distanciation traditionnelle entre la fiction et le public, si bien que ce dernier se retrouve complice du mal par le simple fait d’y assister. Si le film constitue un terrible procès de la France sous l’Occupation, Clouzot se refuse à condamner ses personnages en bloc, et les accompagne avec leurs difficultés et leurs contradictions au plus épais de leur vie quotidienne. Ambivalent lui-même, il travaille alors pour la Continental-Films, une société de production financée par les Allemands, qui le congédieront après ce film. Ce dérangeant Corbeau connaîtra le succès mais attirera des ennuis de toutes parts à son auteur, conspué à la fois par les autorités allemandes, le clergé français et la Résistance. Le film sera même interdit à la Libération, et Clouzot devra attendre deux ans avant de tourner à nouveau.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
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