La discrète
1990
Romance
France
Récompenses:
César 1991 : Meilleur espoir féminin, Meilleur scénario original, Meilleur premier film
Réalisation : Christian Vincent
Scénario : Christian Vincent, Jean-Pierre Ronssin
Avec : Fabrice Luchini, Judith Henry, Maurice Garrel, Marie Bunel
Production : Les Productions Lazennec, Sara Films, FR3 Films Production
Ce journal d'un séducteur repose sur l’interprétation éblouissante de Fabrice Luchini, survolté, aux prises avec Judith Henry, admirable.
Antoine, attaché parlementaire au Sénat, "aime les idées, les mots et les femmes". Mais cet intellectuel oisif, séduisant et beau parleur adore aussi manipuler. Après avoir été éconduit par sa maîtresse, il décide, sur les conseils de Jean, un ami éditeur, de se venger de la gent féminine en jetant son dévolu sur un "boudin", Catherine, et de tenir le journal de ces "liaisons dangereuses". Mais Antoine est pris à son propre jeu.
"Je n’aime pas mon époque", avait coutume de répéter le réalisateur Christian Vincent. Ce n’est donc pas un hasard si son premier film revendique haut et fort son ancrage dans le passé. Celui du marivaudage du XVIIIe siècle, des jeux de mots et de corps, des liaisons dangereuses. Son héros, Antoine, spécialiste en "mouches", est particulièrement sensible aux "discrètes" qui ornent le menton des belles libertines. Le parti pris affiché de la désuétude du héros, de dialogues très écrits et d’une mise en scène minimaliste témoigne d’une véritable audace. Antoine est un héros éloquent et complaisant, comédien et terriblement narcissique. Convaincu de sa supériorité, il a le travers de se regarder agir. Son langage s’avère une arme, terriblement efficace, mais aussi une défense. Cette logorrhée acide et faussement détachée lui permet de se retrancher des exigences de l’action. Au-delà du pur divertissement que confèrent ce déchaînement oratoire et la perversité de l’entreprise, La discrète est un film initiatique comme il existait, au XVIIIe siècle, des romans d’apprentissage. C’est le récit d’une expérience individuelle, d’un acte qui se voudrait gratuit mais qui ne peut l’être car, à partir du moment où il implique un tiers, il devient expérience et transforme celui qui l’a provoqué. La "fine mouche" à laquelle il se heurte, celle qui lui semblait "immonde, mais immonde !", réduit à néant les manigances stériles du héros. En trois plans à l’économie parfaite, la douleur contenue de Catherine, à la fin du film, fait éclater la baudruche verbeuse. Si le film rappelle le Roman d’un tricheur de Guitry et les proverbes rohmériens, Christian Vincent se réclame avec raison de Pagnol : derrière la finesse psychologique et l’humour ravageur de son film pointe une véritable humanité.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
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