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L'Homme aux cellules d'or

Science et technologie

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John Moore a intenté un procès à son médecin : à son insu, ses cellules ont été mises en culture et cédées à l’industrie pharmaceutique. L'homme peut il être déclaré " inventeur " de ses propres gènes ? "

Il y a encore 50 ans, on ignorait tout du fonctionnement de nos cellules. Depuis que les biologistes ont découvert qu’elles étaient porteuses d’immenses promesses thérapeutiques, elles sont devenues une ressource essentielle pour la recherche médicale. Elles ont acquis une valeur économique, font l’objet d’investissements et d’échanges commerciaux. Ce marché permet de financer la recherche, mais ébranle nos certitudes et questionne nos positions éthiques… Los Angeles, 1984. Un homme, John Moore, intente un procès à son médecin : à son insu, ses cellules ont été mises en culture, brevetées et cédées à l’industrie pharmaceutique. Les juges sont chargés de trancher : John Moore a-t-il un droit de propriété sur ses cellules ? Le marché peut-il s’immiscer dans le corps? Où s’arrête la chose et ou commence la personne? La Cour Suprême de Californie décide en 1990 que si le brevet est bien légitime, en revanche la prétention de Mr Moore d’avoir un droit de propriété sur son propre corps est infondée. Ainsi le corps de l’homme ne lui appartient pas, mais ses cellules et ses gènes peuvent faire l’objet de brevets et de licences d’exploitation commerciale, qui enrichissent l’industrie pharmaceutique et biotechnologique. L’affaire Moore, exemplaire, est le point de départ d’un récit qui évoque l’exploitation du corps humain à travers d’autres affaires également troublantes du point de vue de la bioéthique.

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