

Fenêtre sur cour
Metadata du programme
- Thriller•
- Cinéma•
- Classique•
- États-Unis•
- 1h47•
- 1954•
- VO
- VF
Description du programme
Le comble du voyeurisme mis à nu d'une main de maître par Hitchcock. Avec le couple mythique James Stewart et Grace Kelly.
Par un été torride, Jeff, reporter photographe, est immobilisé dans son appartement de Greenwich Village, une jambe dans le plâtre. En dehors des visites de son infirmière et de sa petite amie, il n'a d'autre occupation que de se poster à sa fenêtre et d’observer le comportement de ses voisins. Un appartement attire plus particulièrement son attention : des disputes conjugales, un cri dans la nuit, des allées et venues, un couteau, une scie… Quand il constate que l'épouse a disparu, Jeff est convaincu qu'elle a été assassinée. Il fait part de ses soupçons à son entourage, mais personne ne le croit.
Une race de voyeurs
Fenêtre sur cour, ou l’expression la plus pure de l’idée cinématographique. Un plan, un travelling suffisent à raconter une histoire. Ce que l’on voit par la fenêtre, de l’autre côté de la cour, devient une image du monde. On y observe différents comportements, en un spectacle des forces et des faiblesses humaines autour du thème central des relations hommes-femmes. Le crime lui-même reflète la réalité, puisque Hitchcock s’est inspiré du cas Crippen – meurtrier qui avait découpé sa victime en morceaux –, sur lequel Scotland Yard eut à enquêter. Le film porte néanmoins un regard subjectif sur ce monde en miniature. Précisément, on regarde par la fenêtre à travers les yeux de Jeff. Et Jeff, disons-le, est un voyeur. Il se délecte de la vie privée de ses voisins, leurs problèmes de cœur constituant une échappatoire aux complications de sa propre vie sentimentale. Quand l’assassin entre dans son appartement et lui demande "Que voulez-vous ?", Jeff ne trouve rien à répondre. Tout simplement parce qu’il agit par pure curiosité. "Nous devenons une race de voyeurs", le réprimande Stella, son infirmière, en le trouvant en train d’espionner le voisinage. Mais elle ne peut pas s’empêcher de se prendre au jeu. Tout comme le spectateur.