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Bernadette Lafont - Et Dieu créa la femme libre

2016

Histoire du cinéma

France

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Un portrait sensible de Bernadette Lafont, égérie de la Nouvelle Vague et du féminisme.

Dès ses premiers pas au cinéma, elle épate par sa liberté, son insolence et son sex-appeal. Les réalisateurs de la Nouvelle Vague (François Truffaut et Claude Chabrol) la consacrent en radieuse pin-up. Sans comprendre leur goût du noir et blanc et des tournages en extérieur, la jeune Nîmoise, qui rêvait plutôt de la magie des studios hollywoodiens, se plie à l'exercice avec peps. Mais il ne faut pas se fier à son irrésistible naturel, qui affleure même quand elle imite BB, son idole. Bernadette Lafont doit son allure sportive à un effort de maintien, auquel l’ex-danseuse, élevée dans les sévères Cévennes protestantes, ne renonce que sur le tard pour jouer dans Paulette, une mamie dealeuse aux formes un brin relâchées. Au fil des années 1960, Bernadette Lafont s'affirme comme une actrice audacieuse et une égérie féministe réglant son compte au machisme (Les stances à Sophie de Moshé Mizrahi). Curieuse et volontiers excentrique (jusqu'à adopter de délirantes tenues), elle fait preuve d'une totale liberté, suivant son instinct plutôt que son imprésario, lorsqu'on lui propose le désormais mythique La maman et la putain.

 

L'instinct plus que l'imprésario
Au fil des années 1960, Bernadette Lafont s'affirme comme une actrice audacieuse et une égérie féministe réglant son compte au machisme (Les stances à Sophie de Moshé Mizrahi). Curieuse et volontiers excentrique (jusqu'à adopter de délirantes tenues), elle fait preuve d'une totale liberté, suivant son instinct plutôt que son imprésario, lorsqu'on lui propose le désormais mythique La maman et la putain. Porté par la voix gouailleuse de la comédienne – avec laquelle la réalisatrice s'est entretenue peu avant son décès en 2013 –, ce portrait tout en sensibilité emprunte de lumineux chemins de traverse au cœur des Cévennes, pour capter l'appétit de vivre de son modèle, son caractère bien trempé mais pudique et son tempérament méridional à la fois chaleureux et austère. Des entretiens complices, entre autres, avec ses petites-filles ou Bulle Ogier, l'amie de toujours, avec qui elle a partagé des films et le chagrin de perdre un enfant (sa fille Pauline, disparue en 1988), ponctuent des archives où jaillissent sa beauté solaire et son franc-parler.

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