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Acteur fétiche de Paolo Sorrentino et figure incontournable du cinéma italien contemporain.

Sicile, au début des années 2000. Après plusieurs années de prison pour collusion avec la mafia, Catello, homme politique aguerri, a tout perdu. Lorsque les services secrets italiens sollicitent son aide pour capturer son filleul Matteo, le dernier chef mafieux en cavale, Catello saisit l'occasion pour se remettre en selle. Homme rusé aux cent masques, illusionniste infatigable qui transforme la vérité en mensonge et le mensonge en vérité, Catello entame une correspondance improbable et singulière avec le fugitif, cherchant à profiter de son vide affectif. Un pari qui, avec l'un des criminels les plus recherchés au monde, comporte un certain risque...

Iddu

Toni Servillo et Elio Germano offrent un duel magistral au cœur d’une traque mafieuse impitoyable.

Lettres siciliennes

Accroch&eacute;e aux montagnes sardes, une prison v&eacute;tuste est en cours de d&eacute;mant&egrave;lement quand le transfert de douze d&eacute;tenus est soudainement suspendu pour des questions administratives. Gargiulo, le surveillant le plus exp&eacute;riment&eacute;, est alors charg&eacute; de faire fonctionner la prison quelques jours encore, en &eacute;quipe r&eacute;duite. Lagioia, qui finit de purger une longue peine, entrevoit lui la possibilit&eacute; de faire entendre les revendications des quelques d&eacute;tenus en sursis... Peu &agrave; peu, dans un temps suspendu, prisonniers et officiers inventent une fragile communaut&eacute;.

Deux acteurs au sommet dans un huis-clos carc&eacute;ral onirique. Une tr&egrave;s belle d&eacute;couverte du cin&eacute;ma italien.

Ariaferma

Il a habité nos imaginaires par la puissance de son empire médiatique, son ascension fulgurante et sa capacité à survivre aux revers politiques et aux déboires judiciaires. Il a incarné pendant vingt ans le laboratoire de l’Europe et le triomphe absolu du modèle libéral après la chute du communisme.Entre déclin et intimité impossible, Silvio Berlusconi incarne une époque qui se cherche, désespérée d’être vide.

Silvio et les autres

Paolo Sorrentino dresse un portrait acide de Berlusconi, reflet d’une Italie vacillante.

Un splendide été à Rome. Jep Gambardella, 65 ans, continue de séduire. Son unique roman, L’appareil humain, a marqué les milieux intellectuels, mais il n’a plus rien écrit depuis. Devenu un journaliste en vue, il assiste distraitement à un tourbillon de mondanités dont il est la principale attraction. Seul le souvenir de son amour de jeunesse parvient encore à toucher son âme désabusée. Bien sûr, on pense à la Dolce vita de Fellini, même si Paolo Sorrentino a prudemment refusé cette comparaison écrasante. Mais ce film à tiroirs, qui est aussi une déclaration d'amour à Rome et la satire d'une société italienne bouffie de berlusconisme, multiplie les références au maître, à commencer par la scène où Fanny Ardant enjoint au héros d'aller se coucher, comme Anna Magnani dans Fellini Roma. Cinq ans après l'éblouissant Il divo, prix du jury à Cannes en 2008 et mise en scène baroque d'un austère sujet – l'imperturbable et crapuleux sénateur Andreotti –, le réalisateur napolitain plonge avec le même brio et le même acteur, l'excellent Toni Servillo, au cœur de la frivolité romaine. Histoire d'un écrivain stérile qui renoue peu à peu avec l'inspiration sans renoncer à la débauche, La grande bellezza dérive avec art d'une fête inepte, mais incandescente, à une déambulation poétique sous l'ombre intimidante des édifices romains.

La grande bellezza

Après "Il divo", une autre satire baroque de Paolo Sorrentino, teintée cette fois de mélancolie.

A Rome, &agrave; l&#39;aube, quand tout le monde dort, il y a un homme qui ne dort pas. Cet homme s&#39;appelle Giulio Andreotti. Il ne dort pas, car il doit travailler, &eacute;crire des livres, mener une vie mondaine et en derni&egrave;re analyse, prier. Calme, sournois, imp&eacute;n&eacute;trable, Andreotti est le pouvoir en Italie depuis quatre d&eacute;cennies. Au d&eacute;but des ann&eacute;es quatre-vingt-dix, sans arrogance et sans humilit&eacute;, immobile et susurrant, ambigu et rassurant, il avance inexorablement vers son septi&egrave;me mandat de Pr&eacute;sident du Conseil.

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A bient&ocirc;t 70 ans, Andreotti est un g&eacute;rontocrate qui, &agrave; l&#39;instar de Dieu, ne craint personne et ne sait pas ce qu&#39;est la crainte obs&eacute;quieuse. Habitu&eacute; comme il l&#39;est &agrave; voir cette crainte peinte sur le visage de tous ses interlocuteurs. Sa satisfaction est froide et impalpable. Sa satisfaction, c&#39;est le pouvoir. Avec lequel il vit en symbiose. Un pouvoir comme il l&#39;aime, fig&eacute; et immuable depuis toujours. O&ugrave; tout, les batailles &eacute;lectorales, les attentats terroristes, les accusations infamantes, glisse sur lui au fil des ans sans laisser de trace.

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Il reste insensible et &eacute;gal &agrave; lui-m&ecirc;me face &agrave; tout. Jusqu&#39;&agrave; ce que le contre-pouvoir le plus fort de ce pays, la Mafia, d&eacute;cide de lui d&eacute;clarer la guerre. Alors, les choses changent. Peut-&ecirc;tre m&ecirc;me aussi pour l&#39;inoxydable et &eacute;nigmatique Andreotti. Mais, et c&#39;est l&agrave; la question, les choses changent ou n&#39;est-ce qu&#39;une apparence ? Une chose est certaine : il est difficile d&#39;&eacute;gratigner Andreotti, l&#39;homme qui mieux que nous tous, sait se mouvoir dans le monde.

Un portrait &agrave; charge de Giulio Andreotti, &acirc;me damn&eacute;e de la politique italienne, incarn&eacute; par le stup&eacute;fiant Toni Servillo.

Il Divo

Agent immobilier &agrave; Aix, employ&eacute; mod&egrave;le de l&rsquo;entreprise de son beau-p&egrave;re, Marc vit dans une somptueuse villa avec Clotilde, sa femme, et leur fille. Au cours d&rsquo;une visite, il croit reconna&icirc;tre Cathy, son grand amour adolescent, qu&rsquo;il n&rsquo;a plus revue depuis que sa famille et lui ont quitt&eacute; pr&eacute;cipitamment Oran. Cette rencontre fait resurgir une flamme oubli&eacute;e et un pass&eacute; alg&eacute;rien qu&rsquo;il avait mis de c&ocirc;t&eacute;. Il ne peut s&rsquo;emp&ecirc;cher de courtiser la jeune femme et d&rsquo;&eacute;voquer avec elle cette histoire commune. Cathy para&icirc;t s&eacute;duite, &eacute;prise m&ecirc;me, mais se montre curieusement &eacute;vasive d&egrave;s qu&rsquo;il l&rsquo;interroge sur son pass&eacute;, et insaisissable lorsqu&rsquo;il cherche &agrave; la revoir&hellip;

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Avec la m&ecirc;me pudeur que Marc, son h&eacute;ros (Jean Dujardin), Nicole Garcia se penche pour la premi&egrave;re fois au cin&eacute;ma sur sa jeunesse en Alg&eacute;rie et sur Oran, sa ville natale, cadre des nombreux flash-back du film. La r&eacute;alisatrice, qui aime mettre au jour les fragilit&eacute;s masculines, explore la vuln&eacute;rabilit&eacute; de son acteur, touchant dans ce r&ocirc;le &agrave; contre-emploi d&rsquo;homme songeur, &agrave; l&rsquo;&eacute;troit dans ses habits de gendre id&eacute;al, aux prises avec un pass&eacute; refoul&eacute;. Abordant le conflit alg&eacute;rien sur le mode intimiste, le film n&rsquo;&eacute;voque que par bribes sa violence, &agrave; travers le lynchage d&rsquo;un homme notamment. Cet &eacute;pisode, Marc l&rsquo;avait oubli&eacute;, de m&ecirc;me qu&rsquo;il avait gomm&eacute; Marie-Jeanne, l&rsquo;adolescente ingrate devenue vamp, qui va lui rafra&icirc;chir la m&eacute;moire. &quot;Un balcon sur la mer&quot; tire sa force &eacute;motionnelle de sa capacit&eacute; &agrave; pimenter son mat&eacute;riau romanesque et autobiographique d&rsquo;une atmosph&egrave;re hitchcockienne, avec une intrigue &agrave; base d&rsquo;usurpations d&rsquo;identit&eacute;s et de magouilles azur&eacute;ennes. Blondeur &agrave; la Sharon Stone et tailleurs cintr&eacute;s, Marie-Jos&eacute;e Croze vient semer le trouble en femme fatale, avant de r&eacute;v&eacute;ler ses propres f&ecirc;lures. Dans les r&ocirc;les respectifs de l&rsquo;escroc italien sympathique et du notable aixois d&eacute;bonnaire, les g&eacute;niaux Toni Servillo et Michel Aumont font merveille. Un thriller sentimental avec vue sur la mer, chaleur familiale en arri&egrave;re-plan, et, comme toujours, la direction d&rsquo;acteurs inspir&eacute;e de Nicole Garcia.

Coinc&eacute; dans son costume de gendre id&eacute;al, Marc (Jean Dujardin) s&rsquo;enflamme pour Cathy en qui il croit reconna&icirc;tre un amour de jeunesse. Nicole Garcia explore les f&ecirc;lures laiss&eacute;es par la guerre d&rsquo;Alg&eacute;rie &agrave; travers ce thriller sentimental.

Un balcon sur la mer

Dans le sud de l&#39;Italie, face aux t&ecirc;tes coup&eacute;es des c&eacute;l&egrave;bres Capozzoli, bandits &agrave; la t&ecirc;te d&#39;une r&eacute;volte sanglante r&eacute;prim&eacute;e par l&#39;arm&eacute;e fran&ccedil;aise, trois adolescents, Domenico et Angelo, issus de la noblesse, et Angelo, fils de paysan, jurent de consacrer leur vie &agrave; la cause de l&#39;ind&eacute;pendance italienne.

De 1828 &agrave; 1859 en Italie, trois r&eacute;volutionnaires luttent pour faire advenir la r&eacute;publique et mettent &agrave; l&#39;&eacute;preuve leurs illusions. La naissance chaotique d&#39;une nation, reconstitu&eacute;e avec &eacute;l&eacute;gance. Un film pl&eacute;biscit&eacute; par les Italiens.

Toni Servillo

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