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The Lost City of Z

2016

Drame

Etats-Unis

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Dans les pas d'un explorateur britannique fasciné par la jungle amazonienne, James Gray signe une épopée grandiose sur le rêve, l'aventure et l'échec.

Cork, Irlande, 1905. Militaire accompli, époux amoureux de l'éclatante Nina, avec laquelle ils ont décidé de former un couple "d'égaux", et père du petit Jack, le major Percy Fawcett a soif de reconnaissance. Parce que son père, aristocrate déchu, fut un ivrogne et un joueur, sa carrière piétine. Est-ce cette faille discrète, ou son talent passé pour les relevés cartographiques, qui le fait convoquer à Londres par la Société royale de géographie pour une mission quasi impossible ? Tandis que Nina attend leur deuxième fils, il gagne la Bolivie et s’enfonce dans la jungle amazonienne avec une poignée de soldats perdus afin de délimiter une frontière, à la rencontre de tribus indiennes qui jouissent encore de leurs terres inviolées. Déjouant la mort, il croit trouver à la source d'un fleuve les vestiges d'une civilisation disparue. Un monde insoupçonné que, désormais, il n’aura de cesse de révéler.

 

La critique des Fiches du Cinéma

Plus que de l'aventure, le dernier opus de James Gray (Two Lovers, The Immigrant) relève de l'épopée qui, dixit Larousse, “est un récit poétique où se mêlent le merveilleux et le vrai, la légende et l'histoire et qui célèbre un héros ou un haut fait” ; un genre où l'on n'attendait pas l'ultra-citadin réalisateur new-yorkais. Pourtant, à l'image de son protagoniste, James Gray a développé, selon ses propres termes, une véritable obsession à porter ce projet à l'écran. Se fondant sur l'ouvrage éponyme de David Grann, Gray déploie, dans cette entreprise à la folle ambition, une impressionnante palette de talents. De la jungle urbaine à la jungle amazonienne, des salons victoriens aux tranchées de la Somme, il capte toutes les nuances d'un personnage complexe, dévoré par un rêve plus grand que lui. De l'intimité de ses relations familiales aux périls de la forêt tropicale en passant par la controverse scientifique, son Fawcett n'a qu'un but, aussi orgueilleux qu'humaniste : démontrer qu'une civilisation éclatante préexista à notre arrogante civilisation judéo-chrétienne. Fameux de son vivant, Fawcett inspira de nombreux auteurs, à commencer par son ami Conan Doyle pour Le Monde perdu. Dans L'Oreille cassée, Hergé le croque sous les traits de Ridgewell, l'explorateur demeuré chez les Arumbayas. Indiana Jones lui-même lui devrait beaucoup. Au long des péripéties du scénario, s'il est vrai que surgissent tour à tour des visuels tintinesques, coppoliens, spielbergiens ou herzogiens, c'est bien le regard de James Gray, son génie à explorer l'univers masculin dont les intrépidités parfois mortifères se confrontent à l'indulgence vitale des femmes, qui impriment sa marque au souffle puissant de ce spectacle.

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