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Sous le soleil de Pialat

2021

Histoire du cinéma

France

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Par William Karel, qui fut son photographe de plateau, une visite guidée dans l’univers de Pialat.

Comme nul autre, il a transcrit sans filtre sa vie à l’écran. Déchirements, joies, rages et éblouissements… : en seulement dix films, Maurice Pialat s’est hissé dans la douleur au sommet du cinéma, drainant dans sa légende une exigence folle de vérité autant que des fureurs mémorables pour y parvenir. Cet écorché vif, hanté par ses blessures d’enfance − la ruine d’un père marchand de bois en Auvergne suivie d’un déclassement à Courbevoie, et l’abandon d’une mère qui le confie à sa grand-mère −, conçoit d’abord le rêve d’être peintre. Échouant à le réaliser, Pialat se perd en ruminations pendant deux décennies, visiteur médical ou encore représentant chez Olivetti pour survivre. Il écrit aussi. Mais alors que la Nouvelle Vague submerge le cinéma français, le refus de ses projets nourrit chez lui une amertume créatrice et une tentation autodestructrice, qui traverseront son œuvre...

 

Guidé par Serge Toubiana et nourri d’archives rares, ce parcours au cœur de l’œuvre du cinéaste, tourmenté jusqu’à la désespérance, est aussi puissamment éclairé par les témoignages des comédiennes qui ont croisé sa caméra, pour le meilleur et pour le pire. Sandrine Bonnaire se souvient de sa tendresse pour "l’enfant qu’il n’avait pas encore et la petite jeune femme dont il était un peu amoureux", sur le tournage d’À nos amours ; Sophie Marceau, du cauchemar de Police ; tandis que Depardieu évoque leur relation fusionnelle. Le portrait vibrant d’un maître qui s’étonnait : "Comment peut-on éviter le social quand on tourne ? En France, on réussit ce prodige !"

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