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Sous le sable

2000

Romance

France

13avis

Comment faire le deuil d'une histoire d'amour de vingt-cinq ans sans savoir pourquoi ni comment elle s'est terminée ? Avec Charlotte Rampling, bouleversante, l'un des plus beaux films de François Ozon.

C’est l’été. Marie et Jean quittent Paris pour passer leurs vacances dans les Landes. Le lendemain de leur arrivée, ils vont sur une plage de la Côte sauvage pour profiter du beau temps. Jean va se baigner. Marie préfère rester sur le sable pour bronzer et lire. Au bout d’un moment, elle s’inquiète de ne pas voir son mari revenir. Elle a beau le chercher, Jean a disparu. 

 

Comment peut-on faire le deuil d’une histoire d’amour de vingt-cinq ans sans savoir pourquoi ni comment elle s’est terminée ? Ni même si elle est vraiment finie ? Marie refuse de croire à la disparition de son mari : pour elle, Jean est toujours là. Elle dialogue avec lui, continue de parler de lui au présent, comme s’il allait réapparaître dans l’instant qui suit. Mais les silences entre deux êtres qui se connaissent par cœur ont laissé la place aux longues plages de solitude. Pourtant, jamais Marie ne se lamente ; jamais elle ne fait allusion à la disparition de son mari ; jamais elle ne pleure. Seul son regard trahit la peine, l’angoisse, l’attente insupportable. Jean a laissé un vide que rien ne semble pouvoir combler – une impression accentuée par l’interprétation "massive" de Bruno Cremer. Si le comédien est excellent jusque dans sa "non-présence", Charlotte Rampling, elle, apparaît bouleversante. Elle campe une femme à la fois anéantie par le chagrin et dotée d’une extraordinaire force de caractère. Peu à peu, Marie finit par accepter l’absence de Jean. Est-il mort, s’est-il suicidé, a-t-il eu un accident, est-il simplement parti ? Quoi que puissent dire ses amis, sa famille, la police, elle veut garder espoir. Jusqu’au bout, François Ozon respecte cette liberté, lui qui laisse l’avenir de Marie en suspens.

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