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Photo du documentaire "Ernest Cole Photographe"

Portraits de photographes qui ont marqué leur époque par leur regard, leur style et leurs engagements.

Adoub&eacute; &agrave; ses d&eacute;buts par Henri Cartier-Bresson, qui l&rsquo;invita &agrave; rejoindre la prestigieuse agence Magnum, Raghu Rai, n&eacute; en 1942, est le photographe le plus respect&eacute; d&#39;Inde. En cinquante ans, il a &eacute;t&eacute; le t&eacute;moin majeur des &eacute;v&eacute;nements et des figures qui ont fa&ccedil;onn&eacute; l&rsquo;histoire de son pays : M&egrave;re Teresa, l&rsquo;ascension et la chute d&rsquo;Indira Gandhi, la guerre au Bangladesh en 1971, la catastrophe de Bhopal en 1984, le dala&iuml;-lama&hellip;

R&eacute;alis&eacute; par Avani Rai, ce portrait embrasse ce saisissant panorama, tout en laissant poindre l&rsquo;&eacute;mouvante relation de transmission entre un p&egrave;re, fort d&rsquo;une reconnaissance internationale, et sa fille, jeune photographe en train d&rsquo;&eacute;clore. Tensions et pl&eacute;nitude.

&Agrave; travers leur rencontre, ce documentaire nous plonge dans une Inde en noir et blanc ou, &agrave; l&#39;inverse, dans un pays tout en contrastes et en couleurs, o&ugrave; affleurent les tensions mais aussi la pl&eacute;nitude.

En suivant son p&egrave;re pendant six ans dans ses d&eacute;placements &agrave; travers le pays, du Cachemire &ndash; r&eacute;gion la plus militaris&eacute;e de la plan&egrave;te &ndash; &agrave; l&rsquo;Himalaya, Avani Rai brosse ainsi un portrait entre intimit&eacute; familiale et immersion dans la marche du monde, entre pass&eacute; et pr&eacute;sent.

Un documentaire enrichi par les images prises par Raghu Rai au fil des d&eacute;cennies et qu&rsquo;il commente pour sa fille. Entre eux, les r&ocirc;les ne sont pas clairement d&eacute;finis, comme lorsqu&#39;ils sont pris dans une &eacute;chauffour&eacute;e au Cachemire. On ne sait plus alors lequel prot&egrave;ge l&rsquo;autre. Un portrait sensible o&ugrave; celle qui r&eacute;alise se r&eacute;v&egrave;le autant que celui qui est film&eacute;.

Ses clich&eacute;s ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; la trag&eacute;die de l&rsquo;Inde et sa beaut&eacute;. Un bouleversant portrait de Raghu Rai par Avani Rai, et une magnifique rencontre entre un p&egrave;re et sa fille, photographe elle aussi.

L'Inde dans l'oeil d'un photographe : Raghu Rai

Il a beau figurer parmi les photographes incontournables du XXe&nbsp;si&egrave;cle, avec certains de ses clich&eacute;s devenus iconiques, Elliott&nbsp;Erwitt, &agrave; plus de 90 ans, demeure toujours insatiable. Le travail reste sa motivation quotidienne et composer un plan ou orchestrer la sortie de son prochain livre l&#39;occupe presque dix heures par jour. C&#39;est cette passion incandescente pour la &quot;prochaine image&quot; &agrave; saisir, cet esprit toujours en marche, que ce film, r&eacute;alis&eacute; par son assistante Adriana Lopez&nbsp;Sanfeliu, se propose d&#39;accompagner, non sans une tendresse manifeste.&nbsp;

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Ironie libre&nbsp; 
Ancien directeur de l&#39;agence Magnum, devenu c&eacute;l&egrave;bre pour ses portraits de onze pr&eacute;sidents des &Eacute;tats-Unis ou de stars du cin&eacute;ma, cet Am&eacute;ricain, n&eacute; &agrave; Paris en 1928, s&#39;est aussi distingu&eacute; par des choix plus politiques (la s&eacute;gr&eacute;gation raciale, le Che) ou humanistes (les enfants, les chiens et leurs ma&icirc;tres), non sans un certain humour. &quot;Je mets beaucoup de s&eacute;rieux &agrave; ne pas &ecirc;tre s&eacute;rieux&quot;, a-t-il avou&eacute; lors d&#39;une rare interview accord&eacute;e &agrave; un journaliste de t&eacute;l&eacute;vision. Une ironie douce, souvent adress&eacute;e &agrave; lui-m&ecirc;me, que parvient &agrave; capter Adriana Lopez&nbsp;Sanfeliu&nbsp;en suivant le quotidien de son mentor. Portrait sensible, libre, son film rare &ndash; Elliott&nbsp;Erwitt&nbsp;n&rsquo;aime pas &ecirc;tre regard&eacute; &ndash; fait de la lenteur de son vieux personnage un motif r&eacute;current, et aussi un motif d&#39;&eacute;tonnement, tant la force qu&#39;il d&eacute;gage derri&egrave;re son appareil impressionne. &quot;Le succ&egrave;s, c&#39;est la libert&eacute; de pouvoir faire ce qu&#39;on veut &agrave; tout moment.&quot;&nbsp;

Portrait sensible d&#39;un des plus grands photographes du si&egrave;cle pass&eacute;, au regard toujours aiguis&eacute;.

Elliott Erwitt - Silence Sounds Good

Helmut Newton, l&rsquo;un des photographes les plus influents de son &eacute;poque, a consacr&eacute; une grande partie de son &oelig;uvre &agrave; c&eacute;l&eacute;brer les femmes. D&egrave;s 1960, il est un pr&eacute;curseur controvers&eacute;, mettant en sc&egrave;ne des femmes libres et affranchies des codes sociaux. C&#39;est au tour de ces femmes photographi&eacute;es par Newton de tirer son portrait. &Agrave; travers leurs regards se r&eacute;v&egrave;le un pionnier &agrave; l&#39;humour insolent, en lutte contre le puritanisme. De son enfance dans l&#39;Allemagne nazie &agrave; un Paris iconique immortalis&eacute; par ses photographies, elles retracent la vie d&#39;un g&eacute;nie &eacute;pris de libert&eacute;.

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&ldquo;J&rsquo;adore la vulgarit&eacute;. Je suis tr&egrave;s attir&eacute; par le mauvais go&ucirc;t, c&rsquo;est bien plus excitant que le pr&eacute;tendu bon go&ucirc;t, qui n&#39;est que la normalisation du regard. Le bon go&ucirc;t est aux antipodes de la mode, de la photo, des femmes et de l&#39;&eacute;rotisme. La vulgarit&eacute;, au contraire, c&rsquo;est la vie, l&rsquo;amusement, le d&eacute;sir, les r&eacute;actions extr&ecirc;mes !&rdquo; 
Helmut Newton

Un documentaire passionnant sur un artiste controvers&eacute; et transgressif, qui fut l&rsquo;un photographes les plus influents de son &eacute;poque.

Helmut Newton: l'effronté

David Bailey, photographe, cin&eacute;aste, peintre et sculpteur est l&#39;une des figures marquantes de l&#39;art contenporain du XX&egrave; si&egrave;cle. On le conna&icirc;t surtout pour ses sublimes photos de femmes, ses &eacute;g&eacute;ries et ses muses, ses portraits de stars swinging London des ann&eacute;es 60 et 70, certains reportages &quot;cultes&quot; de Vogue et le film &quot;Blow Up&quot; d&#39;Antonioni inspir&eacute; de sa vie. 
 
David Bailey bouscule les tabous, aime l&#39;&eacute;pure et le minimalisme. Il envisage son m&eacute;tier comme un mode de vie, un moyen percutant pour comprendre l&#39;humanit&eacute;. Ses sujets de pr&eacute;dilection font &eacute;cho &agrave; ses origines, des histoires d&#39;outsiders. Les Papous en Nouvelle-Guin&eacute;e, les prostitu&eacute;es au Br&eacute;sil, les Boat People au Vietnam... 
Jamais install&eacute;, jamais rassasi&eacute;, cmme pour d&eacute;jouer le pi&egrave;ge que lui avait tendu la mode, Bailey semble toujours affam&eacute; par les nouvelles exp&eacute;riences. &quot;Four Beats to the bar and no cheating&quot; est le portrait d&#39;une homme attachant, les pieds fermement ancr&eacute;s sur terre, honn&ecirc;te, dr&ocirc;le et f&eacute;rocement cr&eacute;atif. Bailey aborde la photographie comme un jazz-man : &quot;une mesure &agrave; quatre temps, sans triche&quot;. 
 
 
English version : 
David Bailey is a photographer, filmmaker,painter ans sculptor, one of the major figures on the contemporary art scene. He is mainly know for his magnificent photographs of women - icons and muses - and for his depiction of the stars of the swinging London of the sixties ans seventies, as well as his ground-breaking stories in Vogue ans his part in inspiring Antonioni&#39;s &quot;Blow Up&quot;, a feature film based on his life. David Bailey breaks rules. He hates fuss, is a natural-born on his life. 
 
David Bailey breaks rules. He hate fuss, is a natural-born minimalist. He thinks of his carft as a way of life ans as a powerful tool of understanding. His favorite subject-matter tells us something about where he comes from : he likes outsiders. Papuans of New Guinea, Brazilian prositutes, Vietnasmese boat people... Never in a rut, never satisfied, always hungry for new experience, countering the trap fashion lays those who belong to it. &quot;Four Beats to the Bar ans No Cheating&quot; is a portrait of a person you want to know, somoene down to earth, honest, funny and fiercely creative. Bailey thinks of photography as a kind of jazz : four beats to the bar and no cheating.

ANOTHER SIDE OF DAVID BAILEY

Photographe mythique de Vogue, David Bailey incarne une &eacute;poque, les ann&eacute;es 1960/1970, dans laquelle il a tenu une place de t&eacute;moin privil&eacute;gi&eacute; : il en&nbsp; a c&ocirc;toy&eacute; les principaux acteurs &agrave; Londres, Paris et New York, de&nbsp; Mick Jagger &agrave; Jack Nicholson, de&nbsp; Visconti &agrave; Andy Warhol jusqu&rsquo;&agrave; Catherine Deneuve, avec qui il a &eacute;t&eacute; mari&eacute;.

David Bailey, un photographe de légende

Ernest Cole, photographe sud-africain, a été le premier à exposer au monde entier les horreurs de l'apartheid. Son livre House of Bondage, publié en 1967 alors qu'il n'avait que 27 ans, l’a conduit à s'exiler à New York et en Europe pour le reste de sa vie, sans jamais retrouver ses repères. Raoul Peck raconte ses errances, ses tourments d’artiste et sa colère au quotidien, face au silence ou la complicité du monde occidental devant les horreurs du régime de l’Apartheid. Il raconte aussi comment, en 2017, 60 000 négatifs de son travail sont découverts dans le coffre d'une banque suédoise.

Raoul Peck raconte ses errances, ses tourments d’artiste et sa colère au quotidien, face au silence ou la complicité du monde occidental devant les horreurs du régime de l’Apartheid.

Ernest Cole, photographe

Un m&ocirc;me hilare qui court baguette sous le bras, une fillette poing lev&eacute; sur les &eacute;paules de son p&egrave;re &agrave; la Bastille en 1936, un bistrot m&eacute;lancolique sous un rideau de pluie mais aussi un nu, fa&ccedil;on Bonnard, de sa compagne : Willy Ronis, faux jumeau de Robert Doisneau &agrave; l&rsquo;agence Rapho, a produit nombre d&rsquo;images embl&eacute;matiques.

N&eacute; &agrave; Paris en 1910 dans le 9e arrondissement, ce fils d&rsquo;exil&eacute;s juifs de l&rsquo;Est grandit dans l&rsquo;ombre d&rsquo;un p&egrave;re adul&eacute;, photographe retoucheur qu&rsquo;il rejoint d&rsquo;abord dans son studio. Violoniste &ndash; un sens de la composition qui infusera ses clich&eacute;s &minus;, le jeune Willy, t&eacute;moin engag&eacute; pr&eacute;coce des luttes ouvri&egrave;res, documente d&egrave;s les ann&eacute;es trente le monde prol&eacute;taire, des usines &agrave; l&rsquo;euphorie des cong&eacute;s pay&eacute;s. Apr&egrave;s-guerre, ses clich&eacute;s empreints d&rsquo;humanisme s&rsquo;arrachent dans une presse illustr&eacute;e &agrave; son &acirc;ge d&rsquo;or, entre gr&egrave;ves, mis&egrave;re des taudis et l&eacute;g&egrave;ret&eacute; des guinguettes.

Photographe de l&rsquo;intime aussi, ce ma&icirc;tre de la lumi&egrave;re, ami de Pr&eacute;vert, saisit la po&eacute;sie du quotidien, dans les rues pentues de Belleville comme en famille.

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Willy Ronis, laur&eacute;at du Grand Prix national de la photographie en 1979 et du prix Nadar en 1981 d&eacute;finit l&#39;&eacute;cole humaniste comme &quot;&nbsp;le regard du photographe qui aime l&#39;&ecirc;tre humain.&quot;

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Willy Ronis, les combats d'un photographe

&quot;Il y a des gens qui savent voir et d&#39;autres qui ne savent m&ecirc;me pas regarder&quot;, assurait-il. Apr&egrave;s avoir gagn&eacute; chichement sa vie en vendant articles et caricatures aux gazettes, F&eacute;lix Tournachon, dit Nadar, se lance en 1854 dans l&#39;aventure naissante de la photographie. Gr&acirc;ce au pr&ecirc;t d&#39;un ami, il rach&egrave;te le mat&eacute;riel de Louis Daguerre, et ouvre rue Saint-Lazare son premier atelier. Entre le Paris artistique de la boh&egrave;me et celui des grands travaux d&#39;Haussmann, tout ce que la capitale compte de personnalit&eacute;s va d&eacute;filer devant son objectif : George Sand, Victor Hugo, Baudelaire, Sarah Bernhardt, G&eacute;rard de Nerval, Jules Verne... Centr&eacute; sur les ann&eacute;es parisiennes du pionnier de l&#39;art photographique, l&#39;&eacute;l&eacute;gant portrait que lui consacre Mich&egrave;le Dominici restitue, par un superbe choix d&#39;archives conserv&eacute;es &agrave; la Biblioth&egrave;que nationale de France &ndash; clich&eacute;s, dessins, journaux &ndash;, d&#39;effets graphiques et d&#39;animation, l&#39;effervescence d&#39;un monde pr&ecirc;t &agrave; entrer, &agrave; la suite de ce visionnaire, dans la modernit&eacute;.

Ancr&eacute; dans le Paris de la seconde moiti&eacute; du XIXe si&egrave;cle, un passionnant portrait de F&eacute;lix Tournachon, dit Nadar, pionnier et ma&icirc;tre de l&#39;art photographique.

Portraits de photographes

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