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Paludisme, le serial killer

2007

Science et technologie

22avis

En recrudescence en Europe de l'Ouest, le paludisme tue chaque année dans les zones intertropicales plus d'êtres humains que le sida. De Paris à Ankara, de Londres à Yaoundé, enquête auprès des organismes de recherche sur la manière de lutter contre ce fléau.

Le paludisme (ou malaria) est une affection due à un parasite véhiculé par des moustiques, les anophèles femelles. Grâce aux insecticides, ces moustiques des pays tempérés ont été éliminés dès le milieu du XXe siècle et la maladie a été "oubliée" par les laboratoires pharmaceutiques : pourquoi fabriquer des médicaments coûteux qu'aucun malade des régions déshéritées de la planète n'aurait pu s'offrir ? Mais actuellement, on constate en Europe de l'Ouest une recrudescence des cas de paludisme importé par les touristes ou les migrants. 15 000 à 20 000 personnes sont infectées et plus d'une centaine en meurent chaque année. Au point que la situation semble plus grave qu'il y a cinquante ans, lorsque l'OMS pensait pouvoir éradiquer le paludisme. L'artémisinine (artémisia) utilisée par les Chinois deux siècles avant notre ère et la quinine (sécretée par le quinquina) des sorciers incas restent actuellement les seuls produits efficaces contre la maladie. La chimie moderne n'a fait que synthétiser ces molécules et en produire des dérivés, sans réussir à mettre au point de nouveaux médicaments. Les antipaludéens de synthèse sont aujourd'hui inefficaces et le parasite, devenu chimiorésistant, revient dans les zones où il avait disparu. Depuis 2002, la recherche reprend lentement mais les pistes à explorer sont tellement complexes que les chances d'aboutir semblent encore lointaines...

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