Galerie photo de "Orange mécanique" - Les rouages de la violence
"Orange mécanique" - Les rouages de la violence
2023
Histoire du cinéma
France
Réalisation : Benoit Felici et Élisa Mantin
Production : ARTE France, La Compagnie des Phares et Balises
Accusé de faire l'apologie de la violence, Anthony Burgess expose au contraire son inquiétude sur le monde en train d'advenir.
Écoutons Alex, "humble narrateur et martyr" : à 15 ans, il a donné libre cours à ses pulsions destructrices avec sa bande de potes, les "Droogs", frappant, violant et tuant pour le plaisir avant de subir en prison le traitement de choc mis au point par l'État. Rendu incapable de toute violence par un protocole expérimental terrifiant qui a violé sa conscience, il est devenu une "orange mécanique", un humain privé de ses propres choix. Composé dans une langue inventée, le "nasdat", un anglais argotique hybridé de mots russes, L'orange mécanique (réédité en France chez Robert Laffont) a provoqué au siècle dernier une double onde de choc : à sa parution, en 1962, puis en 1971, lors de son adaptation au cinéma par Stanley Kubrick. Accusé de faire l'apologie de la violence, en écho à des actes criminels qui s’étaient revendiqués de son œuvre, l’écrivain britannique, profondément blessé, expose alors dans un manuscrit autobiographique, The Clockwork Condition ("La condition mécanique"), son inquiétude sur le monde en train d'advenir. Il y présente la vision humaniste qui lui a inspiré cet univers dystopique où la violence nihiliste d'une jeunesse sans espoir se fracasse sur un pouvoir décidé à contrôler les êtres par le conditionnement, en usant de technologies toutes-puissantes.
Humour et noirceur
Jusqu'à sa mort, en 1993, Anthony Burgess restera hanté par le malentendu qui a frappé son livre. Avec pour fil narratif son plaidoyer testamentaire inachevé, découvert en 2019, et des entretiens éclairants avec des amoureux du roman – dont l'écrivain britannique Will Self –, le film explore les résonances multiples d'une œuvre brillante et visionnaire, dont l'humour atténue la noirceur, pour montrer combien la question du libre arbitre y est centrale.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
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