Galerie photo de Norte, la fin de l'histoire
Norte, la fin de l'histoire
2015
Cinéma asiatique
Philippines
Réalisation : Lav Diaz
Avec : Sid Lucero, Archie Alemania, AngeIi Bayani, Soliman Cruz, Angelina Kanapi, Mae Paner
Lav Diaz radiographie l'histoire des Philippines, un pays marqué par le fascisme et rongé par la violence de classe.
Fabian, brillant étudiant en droit, se consume de rage contre le monde. Des idéaux plein la tête, il disserte à longueur d’heures dans des cafés, fréquentés par la petite bourgeoisie intellectuelle philippine, sur les notions de vérité et de justice dont il déplore qu'elles soient tombées en désuétude. Joaquin, quant à lui, jeune père issu des classes populaires, s'échine à rembourser sa dette auprès de Hoda, une usurière sans scrupules, à laquelle Fabian a aussi eu recours. Témoin de l’humiliation que la matrone inflige à la famille de Joaquin, le jeune homme passe alors de la théorie à la pratique : il la tue avant de prendre la fuite. Condamné à sa place, l’innocent Joaquin est emprisonné.
Dans un de ces films-fleuves qui restent sa marque de fabrique, le réalisateur philippin Lav Diaz transpose Crime et châtiment dans son pays, lequel porte encore les stigmates du régime autoritaire de l’ancien dictateur Ferdinand Marcos. Tel le Raskolnikov du chef-d'œuvre de Dostoïevski, Fabian en vient à éliminer une femme dont la cruauté plonge ses victimes, dont Joaquin et sa famille, dans la misère. Débordé par les idées qui l’agitent fiévreusement, le jeune homme sombre, à l’épreuve du monde réel, dans une profonde déception avant d'en concevoir un morbide ressentiment. Habité par la haine que lui inspire l’ordre dominant et rongé par une trouble culpabilité de classe, il se réfugie dans un absolutisme mortifère, ferment du fascisme. Mais alors que, malgré la violence et les actes d’horreur qu’il commet, son statut d’étudiant privilégié le protège, à l'inverse, le modeste Joaquin, lui, subit cruellement l’injustice. À travers les destins croisés de ces hommes marqués par le déterminisme social, Lav Diaz, dont les longs plans-séquences et les travellings témoignent de l’obsession pour la captation du réel au plus près, se livre à une méthodique radiographie des dérives fascisantes conduisant au désastre.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
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