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New York 1997

1981

Action et Aventure

Etats-Unis

3avis

Dans Manhattan, devenu une prison à ciel ouvert, un criminel doit sauver le président américain. Une des charges les plus explosives de John Carpenter contre la menace totalitaire dans son pays.

New York, 1997. La criminalité ayant augmenté de 400 %, Manhattan est transformé en prison à sécurité maximale, un ghetto où s'entassent 3 millions de détenus. Cible d’un attentat, l’avion du président américain s’écrase sur l’île avec des documents ultrasecrets. Le président survit mais est pris en otage par des prisonniers. Snake Plissken, un criminel endurci sur le point d'être transféré à Manhattan, est chargé par le directeur de la prison de le sauver, en échange de sa grâce. Mais il n'a que vingt-quatre heures... 


Ce film, l’un des plus iconiques des années 1980, grand succès populaire du cinéma d’action, confirma le talent de John Carpenter, trois ans après Halloween. Dans des décors urbains époustouflants représentant un Manhattan tombé en ruines, Carpenter met en scène avec une ampleur visuelle extraordinaire une tension qui ne se relâche jamais, et invente la série B de luxe. Il contribue ainsi, après George Miller (Mad Max, 1979), à lancer la mode de la science-fiction postapocalyptique, un futurisme catastrophiste inauguré en 1973 par le glaçant Soleil vert de Richard Fleischer (1973). Carpenter innove avec un style emprunté à la bande dessinée, à la littérature pulp et surtout au western italien. La projection dans un horizon proche encourage le réalisateur à exagérer la dimension carnavalesque de New York 1997, portée par une jungle humaine crasseuse et une esthétique de la récupération propice à toutes les audaces, dans les décors comme dans les costumes. Mais assimiler le film à un pur exercice de style reviendrait à oublier qu'il s’inscrit dans un contexte politique commun à d’autres œuvres contestataires de son époque, proposant une vision critique de la société nord-américaine et de ses possibles dérives fascisantes. Le cinéaste allait déployer une verve satirique encore plus agressive sept ans plus tard avec Invasion Los Angeles.

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