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MK, l'armée secrète de Mandela

2024

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Une mise en lumière des combattants oubliés de "MK", la branche armée de l’ANC, fondée par Nelson Mandela.

Le tournant s’est produit en 1960. Après le massacre de Sharpeville, township au sud de Johannesburg où 69 personnes sont abattues par la police au cours d’une manifestation pacifique, le Congrès national africain (ANC) décide de poursuivre son combat contre l’apartheid, imposé depuis 1948, en rompant avec la non-violence. En 1961, la branche armée du parti, baptisée Umkhonto we Sizwe ("la lance de la nation"), ou "MK", voit le jour. Mais l’arrestation de ses principaux dirigeants, au premier rang desquels Nelson Mandela, puis leur condamnation à la prison à perpétuité à l’issue du procès de Rivonia (1963-1964) laissent l’organisation exsangue. En juin 1976, les émeutes de Soweto, provoquées par la sanglante répression d’une marche de lycéens dressés contre l'hégémonie de l’afrikaans dans les écoles noires, redonnent de l’élan au mouvement. Forcés à l’exil, de nombreux jeunes rejoignent les camps d’entraînement de MK à l’étranger. Dans la décennie qui suit, l'organisation armée multiplie les attaques contre la minorité blanche, tandis que le mouvement antiapartheid s’étend dans le monde entier, forçant le régime à entamer des négociations avec Mandela. Libéré le 11 février 1990, celui-ci est élu à la présidence de la République en 1994.


"L’idée de présenter Mandela en pacifiste, c’est encore une façon de nous déposséder de notre histoire", estime Mac Maharaj, ancien dirigeant de MK. Pendant trente ans, des milliers de jeunes hommes et femmes se sont formés à la guérilla dans des pays voisins ou appartenant au bloc soviétique, dans l’objectif d’abolir la ségrégation raciale en Afrique du Sud. Remettant en lumière l’histoire et l’apport de l’aile militaire de l’ANC, illustrés par des archives, la réalisatrice Osvalde Lewat donne la parole à d’anciens soldats, qui racontent leur engagement, leurs actions mais aussi leurs rêves déçus. Alors qu’ils ont sacrifié leur jeunesse pour la cause noire, nombre d’entre eux ont ensuite sombré dans la misère et les addictions, privés de la reconnaissance qu’ils espéraient, dans un pays désormais rongé par les inégalités et la corruption. "Ce n’est pas pour ça qu’on s’est battus !", s’emporte ainsi un ancien membre des forces spéciales, qui vit à la rue.

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