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Looper

2012

Action et Aventure

Chine, Etats-Unis

1avis

Un film d'anticipation original et ambitieux porté par deux acteurs au sommet de leur art, Bruce Willis et Joseph Gordon-Levitt. 

Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les "Loopers") les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille…


La critique des Fiches du Cinéma
Les “loopers” sont des tueurs pour victimes venues du futur. Afin de clore leur contrat, ils doivent éliminer leur propre Moi vieux. Looper se présente donc, au départ, comme une sorte de relecture du pitch de Terminator, replacé dans un contexte de film noir (mafieux, losers, porte-flingues...), où personne (à commencer par le personnage principal) n'est un héros. Astucieux sans être “petit malin”, Rian Johnson (Brick) manipule les boucles temporelles et les revirements de scénario en s'attachant à faire de son film une construction cohérente, et non pas un tour de passe-passe destiné à épater la galerie. La logique interne de son histoire est ainsi parfaitement tenue, et chacune des règles qui régissent son dispositif est respectée jusqu'au bout. Cédant peu au sentimentalisme et aux justifications, les personnages s'interrogent, certes, sur la dimension métaphysique de ce qui leur arrive, mais c'est toujours l'action qui les y conduit. Le film trouve ainsi un rythme qui n'est véritablement ni celui des blockbusters pétaradants ni celui des errances philosophiques de la SF intello. Formellement, Looper affiche une réalisation élégante et tendue, mais dont l'austérité empêche parfois l'émotion d'affluer dans des séquences propices à son émergence. Toutefois, le film garde, stylistiquement, suffisamment de force de caractère pour ne pas se laisser dévorer par les innombrables références cinématographiques qu'il laisse planer ici et là. Et au bout du compte, parti de Terminator, Looper réussit finalement assez bien à illustrer à l'échelle intime, dans les décors fantomatiques de lieux archétypaux du cinéma américain (la maison isolée, le dinner, le bureau du chef mafieux...), la fameuse phrase de Joyce : “l'Histoire est un cauchemar dont je cherche à m'éveiller.”

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