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Photo du documentaire "A la recherche du hobbit"

Les récits originaux, les univers et les auteurs qui ont donné naissance à des films incontournables du cinéma.

&Eacute;coutons Alex, &quot;humble narrateur et martyr&quot; : &agrave; 15 ans, il a donn&eacute; libre cours &agrave; ses pulsions destructrices avec sa bande de potes, les &quot;Droogs&quot;, frappant, violant et tuant pour le plaisir avant de subir en prison le traitement de choc mis au point par l&#39;&Eacute;tat. Rendu incapable de toute violence par un protocole exp&eacute;rimental terrifiant qui a viol&eacute; sa conscience, il est devenu une &quot;orange m&eacute;canique&quot;, un humain priv&eacute; de ses propres choix. Compos&eacute; dans une langue invent&eacute;e, le &quot;nasdat&quot;, un anglais argotique hybrid&eacute; de mots russes, L&#39;orange m&eacute;canique (r&eacute;&eacute;dit&eacute; en France chez Robert Laffont) a provoqu&eacute; au si&egrave;cle dernier une double onde de choc : &agrave; sa parution, en 1962, puis en 1971, lors de son adaptation au cin&eacute;ma par Stanley Kubrick. Accus&eacute; de faire l&#39;apologie de la violence, en &eacute;cho &agrave; des actes criminels qui s&rsquo;&eacute;taient revendiqu&eacute;s de son &oelig;uvre, l&rsquo;&eacute;crivain britannique, profond&eacute;ment bless&eacute;, expose alors dans un manuscrit autobiographique, The Clockwork Condition (&quot;La condition m&eacute;canique&quot;), son inqui&eacute;tude sur le monde en train d&#39;advenir. Il y pr&eacute;sente la vision humaniste qui lui a inspir&eacute; cet univers dystopique o&ugrave; la violence nihiliste d&#39;une jeunesse sans espoir se fracasse sur un pouvoir d&eacute;cid&eacute; &agrave; contr&ocirc;ler les &ecirc;tres par le conditionnement, en usant de technologies toutes-puissantes. 
 
Humour et noirceur 
Jusqu&#39;&agrave; sa mort, en 1993, Anthony Burgess restera hant&eacute; par le malentendu qui a frapp&eacute; son livre. Avec pour fil narratif son plaidoyer testamentaire inachev&eacute;, d&eacute;couvert en 2019, et des entretiens &eacute;clairants avec des amoureux du roman &ndash; dont l&#39;&eacute;crivain britannique Will Self &ndash;, le film explore les r&eacute;sonances multiples d&#39;une &oelig;uvre brillante et visionnaire, dont l&#39;humour att&eacute;nue la noirceur, pour montrer combien la question du libre arbitre y est centrale.

Accus&eacute; de faire l&#39;apologie de la violence, Anthony Burgess expose au contraire son inqui&eacute;tude sur le monde en train d&#39;advenir.&nbsp;

"Orange mécanique" - Les rouages de la violence

&quot;American Psycho me poursuivra jusqu&rsquo;&agrave; ma tombe&quot;, soupire Bret Easton Ellis. L&#39;&eacute;crivain am&eacute;ricain pensait que ce r&eacute;cit exp&eacute;rimental, paru en 1991, plongeant dans le cerveau malade du charmant Patrick Bateman, trader le jour et tueur en s&eacute;rie la nuit, ne conna&icirc;trait qu&#39;un tirage confidentiel. Mais la violence de ce roman hallucin&eacute;, &eacute;crit &agrave; la premi&egrave;re personne du singulier, horrifie ses lecteurs. Le scandale enfle et l&#39;&oelig;uvre est mise au pilori d&egrave;s sa sortie. Exception faite de Norman Mailer, qui lui reconna&icirc;t dans la sienne une certaine ambition litt&eacute;raire, les critiques sont pour la plupart assassines et le livre est vilipend&eacute; par les mouvements f&eacute;ministes. On lui reproche sa misogynie, son racisme, sa haine des pauvres et des enfants. Yuppie d&eacute;g&eacute;n&eacute;r&eacute;, Patrick Bateman n&#39;&eacute;pargne en effet personne dans ses vocif&eacute;rations, particuli&egrave;rement ceux qu&#39;il consid&egrave;re comme des faibles. Il s&#39;&eacute;tend sur ses meurtres, r&eacute;els ou fantasm&eacute;s, dans toute leur crudit&eacute;. Pris au premier degr&eacute; lors de sa parution, ce roman se r&eacute;v&eacute;lera visionnaire au fil des ann&eacute;es au point de devenir culte. La sortie en 2000 du film homonyme, r&eacute;alis&eacute; par Mary Harron, qui en fait une satire f&eacute;ministe, contribue &agrave; lever le malentendu.&nbsp;

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Retra&ccedil;ant la gen&egrave;se de cette &oelig;uvre controvers&eacute;e, ce documentaire offre un passionnant t&ecirc;te-&agrave;-t&ecirc;te avec son auteur, ainsi qu&#39;avec son confr&egrave;re, ami et ancien compagnon de bringue, Jay McInerney. Membres distingu&eacute;s de la bande de turbulents jeunes &eacute;crivains qui bousculent les lettres am&eacute;ricaines dans les ann&eacute;es 1980, les deux oiseaux de nuit exp&eacute;rimentent pr&eacute;cocement la c&eacute;l&eacute;brit&eacute;. Devenu malgr&eacute; lui le &quot;bad boy&quot; de la litt&eacute;rature am&eacute;ricaine gr&acirc;ce &agrave; deux romans &agrave; succ&egrave;s, &quot;Moins que z&eacute;ro&quot; et &quot;Les lois de l&#39;attraction&quot;, Bret Easton Ellis s&#39;&eacute;tait alors senti d&eacute;poss&eacute;d&eacute; de sa personnalit&eacute;. Ce sentiment de perte, associ&eacute; &agrave; son insatisfaction, son rejet du monde et sa fr&eacute;quentation des traders inspirent ce livre choc &agrave; l&#39;&eacute;crivain, qui avoue par ailleurs aimer d&eacute;ranger et explorer de nouveaux territoires. Gr&acirc;ce aux ex&eacute;g&egrave;ses de chercheurs (en litt&eacute;rature, mais aussi neurosciences) et d&#39;&eacute;diteurs, le film montre &agrave; quel point le roman avait vu juste. Sa peinture d&#39;un capitalisme d&eacute;brid&eacute;, des tensions raciales, d&#39;une soci&eacute;t&eacute; hyperconsum&eacute;riste, l&#39;id&eacute;e qu&#39;un psychopathe puisse parfaitement r&eacute;ussir en entreprise et jusqu&#39;&agrave; la fascination de Patrick Bateman pour Donald Trump, tout fait &eacute;cho non seulement au cynisme des ann&eacute;es Reagan mais aussi &agrave; la fr&eacute;n&eacute;sie chaotique qui leur succ&eacute;dera. M&ecirc;me si Bret Easton Ellis estime qu&#39;il ferait aujourd&#39;hui &quot;une critique bien plus radicale de la soci&eacute;t&eacute;&quot;&hellip;&nbsp;

Le captivant r&eacute;cit de la gen&egrave;se d&#39;American Psycho&nbsp;et de l&#39;immense pol&eacute;mique que suscita ce sanglant et visionnaire roman de Bret Easton Ellis, pris au premier degr&eacute; lors de sa sortie en 1991.

Tueur, trader et psychopathe - L'Amérique de Bret Easton Ellis

L&#39;univers cr&eacute;&eacute; par Tolkien est peupl&eacute; d&#39;&ecirc;tres fantastiques et de cr&eacute;atures terribles. Tout au long des cinq &eacute;tapes du documentaire, &Agrave; la recherche du Hobbit nous r&eacute;v&egrave;le les sources d&#39;inspiration de l&#39;&eacute;crivain, qui fut &eacute;galement professeur sp&eacute;cialiste des l&eacute;gendes anciennes.

Le Hobbit et Le seigneur des anneaux ont captiv&eacute; l&#39;imagination de millions de personnes. Mais qui conna&icirc;t les l&eacute;gendes cach&eacute;es derri&egrave;re ces histoires ?

A la recherche du Hobbit

Le succ&egrave;s ph&eacute;nom&eacute;nal de l&rsquo;&oelig;uvre de Tolkien ne repose pas sur un simple hasard. Dans ce documentaire, toute la psychologie d&rsquo;un homme complexe se r&eacute;v&egrave;le, entre enfant r&ecirc;veur et philologue m&eacute;ticuleux. En r&eacute;sulte une biographie d&eacute;licate de la vie de l&rsquo;auteur qui a fascin&eacute; des g&eacute;n&eacute;rations de lecteurs. Inspir&eacute; par les l&eacute;gendes anglo-saxonnes et les sagas nordiques, l&#39;&eacute;crivain r&ecirc;vait &agrave; des pass&eacute;s disparus o&ugrave; la dualit&eacute; opposant le bien au mal primerait sur un syst&egrave;me moderne qui ne lui convenait pas. &Eacute;galement professeur de langue, Tolkien, entre deux copies, a commenc&eacute; &agrave; d&eacute;verser sa nostalgie et ses aspirations dans une &oelig;uvre fleuve, pr&eacute;f&eacute;rant recr&eacute;er de toutes pi&egrave;ces un univers &agrave; son image plut&ocirc;t que de continuer &agrave; vivre dans celui qu&rsquo;il devait subir. 
 
 
C&rsquo;est d&rsquo;abord par ses diff&eacute;rents langages que la Terre du Milieu s&rsquo;est mat&eacute;rialis&eacute;e. Linguiste et chercheur, Tolkien a d&eacute;velopp&eacute; un large panel de langues invent&eacute;es, extr&ecirc;mement codifi&eacute;es et complexes, dont les diverses variations ont favoris&eacute; l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;une autre Histoire, avec ses l&eacute;gendes, personnages mythiques et bouleversements propres, menant du Hobbit &agrave; la trilogie du Seigneur des anneaux. Personne ne s&rsquo;attendait au succ&egrave;s ph&eacute;nom&eacute;nal de la saga, mais soixante ans apr&egrave;s sa publication, l&rsquo;univers de l&rsquo;&eacute;crivain continue de faire r&ecirc;ver. Mieux, l&rsquo;&oelig;uvre a servi de base &agrave; la propagation d&rsquo;id&eacute;es libertaires et contestataires dans les ann&eacute;es 1960, tant la jeunesse voulait voir dans les forces des t&eacute;n&egrave;bres de Tolkien la m&eacute;taphore d&rsquo;un syst&egrave;me politique qu&rsquo;ils jugent scl&eacute;ros&eacute;. Un combat opposant la singularit&eacute; de l&rsquo;imagination &agrave; un syst&egrave;me r&eacute;pressif qui reste d&rsquo;actualit&eacute;. Plus de quarante ans apr&egrave;s sa mort, l&rsquo;h&eacute;ritage de Tolkien continue &agrave; vivre &agrave; travers le travail de m&eacute;moire de ses lecteurs : jeux de r&ocirc;les, mondes persistants sur le web, et cr&eacute;ations inspir&eacute;es de la saga&hellip; Un voyage au c&oelig;ur d&rsquo;une &oelig;uvre qui a marqu&eacute; le genre litt&eacute;raire de la fantasy, ponctu&eacute; d&rsquo;extraits lus avec douceur et maestria par Michael Lonsdale.

Retour sur la vie de J. R. R. Tolkien, auteur m&eacute;ticuleux et obsessionnel du Seigneur des anneaux, &agrave; travers les diff&eacute;rents langages qui ont donn&eacute; vie &agrave; son univers. Avec Michael Lonsdale en r&eacute;citant classieux.

J.R.R. Tolkien, des mots, des mondes 

De quoi a peur Stephen King ? &quot;Mais de tout !&quot;, assure le prolixe romancier am&eacute;ricain. N&eacute; en 1947 dans le Maine, o&ugrave; il vit toujours, il s&rsquo;est impos&eacute; depuis le mitan des ann&eacute;es 1970 comme le roi du fantastique et de l&rsquo;horreur, vendant autour du monde en un demi-si&egrave;cle plus de 350 millions d&rsquo;exemplaires de ses best-sellers. Revitalisant le genre en jouant sur les terreurs enfantines, ses r&eacute;cits, ancr&eacute;s dans l&rsquo;Am&eacute;rique rurale d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, ont inspir&eacute; une pl&eacute;iade de cin&eacute;astes chevronn&eacute;s, de Brian De Palma (Carrie au bal du diable) &agrave; Stanley Kubrick (Shining) en passant par John Carpenter (Christine), David Cronenberg (Dead Zone), George A. Romero (La part des t&eacute;n&egrave;bres), ou Rob Reiner (Misery).

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Influenc&eacute; dans sa jeunesse par les &oelig;uvres de Richard Matheson et les classiques du fantastique (ceux de H. P. Lovecraft, de Mary Shelley et de Bram Stoker), marqu&eacute; aussi bien par l&rsquo;arrestation d&rsquo;un tueur en s&eacute;rie dans les ann&eacute;es 1950 que par l&rsquo;assassinat de John Fitzgerald Kennedy, ce chantre de la litt&eacute;rature populaire &eacute;claire la gen&egrave;se de quelques-uns de ses plus grands succ&egrave;s de librairie et leur adaptation, pour la t&eacute;l&eacute;vision ou le cin&eacute;ma, au fil d&#39;interviews r&eacute;unies par Julien Dupuy dans un &eacute;clairant portrait documentaire. Entre deux extraits de films, Stephen King y confie ses souvenirs d&rsquo;enfance &ndash; la figure du p&egrave;re, qui les abandonna, sa m&egrave;re et lui, quand il avait 2 ans &ndash;, sa jeunesse imp&eacute;cunieuse dans une bourgade du Maine, ses m&eacute;thodes de travail, mais aussi sa lutte contre ses d&eacute;mons int&eacute;rieurs (la d&eacute;pendance &agrave; l&rsquo;alcool notamment), sa d&eacute;fiance envers les machines, dont il a mis en sc&egrave;ne la r&eacute;volte dans Maximum Overdrive, son unique film en tant que r&eacute;alisateur, ou le soutien qu&rsquo;il apporte en philanthrope aux biblioth&egrave;ques afin de permettre au plus grand nombre d&rsquo;avoir acc&egrave;s aux livres.

Au fil d&rsquo;archives de ses interviews, un &eacute;clairant portrait du plus c&eacute;l&egrave;bre romancier am&eacute;ricain de la litt&eacute;rature populaire, roi du fantastique et de l&#39;horreur.

Stephen King - Le mal nécessaire

C&rsquo;est le Gascon le plus c&eacute;l&egrave;bre au monde. Depuis la parution en 1844 des Trois mousquetaires, d&rsquo;Artagnan a acquis une renomm&eacute;e in&eacute;galable, gr&acirc;ce &agrave; la traduction du livre d&rsquo;Alexandre Dumas en une centaine de langues et &agrave; ses dizaines d&rsquo;adaptations &agrave; l&rsquo;&eacute;cran. De Douglas Fairbanks &agrave; Gene Kelly en passant par Belmondo ou Jean Marais, le compagnon d&rsquo;Athos, Porthos et Aramis fait partie des h&eacute;ros les plus incarn&eacute;s au cin&eacute;ma. Personnage de l&eacute;gende, d&rsquo;Artagnan n&rsquo;est pourtant pas une fiction. L&rsquo;imp&eacute;tueux et ambitieux Gersois, escrimeur de g&eacute;nie au caract&egrave;re de cochon, mont&eacute; &agrave; Paris pour &eacute;chapper &agrave; la mis&egrave;re, a bel et bien exist&eacute;. N&eacute; aux alentours de 1615, Charles de Batz de Castelmore, dit d&rsquo;Artagnan, connut m&ecirc;me une existence aussi fascinante que celle de son double litt&eacute;raire : plong&eacute; au c&oelig;ur des complots de la Fronde, qui mena&ccedil;aient la royaut&eacute;, le capitaine-lieutenant devint l&#39;agent secret du cardinal Mazarin, puis l&#39;homme de confiance de Louis XIV, pour lequel il arr&ecirc;ta Fouquet et combattit &agrave; travers toute l&#39;Europe.

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Favori du roi

C&rsquo;est l&rsquo;histoire d&rsquo;une double m&eacute;tamorphose que raconte cette enqu&ecirc;te historique aux allures de jeu de piste : celle, &agrave; rebours, d&rsquo;un personnage litt&eacute;raire devenant sous nos yeux un homme r&eacute;el au c&oelig;ur de l&rsquo;histoire ; celle, aussi, d&rsquo;un jeune provincial qui conna&icirc;t une ascension prodigieuse pour devenir l&rsquo;un des favoris du Roi-Soleil. Entre les faits romanc&eacute;s par le g&eacute;nie de Dumas, puis d&eacute;cupl&eacute;s par le septi&egrave;me art, et les grandes lignes d&rsquo;une vie hors du commun, la l&eacute;gende de d&rsquo;Artagnan s&rsquo;enrichit d&rsquo;une densit&eacute; impr&eacute;vue. Historiens et biographes (dont Odile Bordaz, Jean-Christian Petitfils ou Julien Wilmart) apportent leur expertise et leur sens de l&rsquo;exactitude, compl&eacute;tant un corpus tr&egrave;s fourni d&rsquo;archives, de t&eacute;moignages d&#39;&eacute;poque et d&rsquo;extraits de films. Un h&eacute;ros pour tous, tous pour... la v&eacute;rit&eacute; historique.

La v&eacute;ritable histoire de Charles de Batz de Castelmore, dit d&rsquo;Artagnan, qui a inspir&eacute; l&rsquo;intr&eacute;pide mousquetaire de Dumas.

La véritable histoire de d'Artagnan

L’influence des grands récits littéraires sur le 7e art

Les romans derrière les films

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