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En quelques épisodes, le meilleur de la narration sérielle.

Marie et Arnaud, Caroline, Sébastien, Grégory, Stéphane et David forment le groupe des autoproclamés «&nbsp;Potages&nbsp;» (contraction de «&nbsp;potes&nbsp;» et «&nbsp;otages&nbsp;»). Le soir du 13&nbsp;novembre 2015, ils ont fait face aux terroristes pendant plus de deux heures dans un étroit couloir du Bataclan. De leur survie est né un lien unique et indéfectible.&nbsp;Des vivants&nbsp;raconte l’histoire de leur rencontre et de leur combat au fil des années pour se reconstruire ensemble. Et continuer à vivre.

Inspirée de l’histoire vraie des survivants du Bataclan, une série bouleversante sur l’après et le chemin de la reconstruction.

Des vivants

Ensemble depuis huit ans, Gabriel, artiste au Neverland, un club queer de Cardiff, et Andy, qui exerce comme comptable, ont décidé d’entamer une procédure d’adoption. À deux puis individuellement, ils enchaînent les entretiens d’évaluation avec Jackie, l’assistante sociale en charge de leur dossier. Mais alors qu’Andy se raconte avec sérénité, Gabriel vit mal cette démarche introspective qui le confronte à ses blessures enfouies&nbsp;: le décès brutal de sa mère lorsqu’il était enfant, la découverte douloureuse de son homosexualité, ses excès de drogue et de sexe à l’âge adulte… Lors d’une journée d’activités avec des enfants adoptables, les deux hommes font la connaissance de Jake, 7&nbsp;ans, qui a subi la violence de son père… Émotion et fantaisie Comment élever un enfant traumatisé lorsqu’on se débat soi-même avec ses démons&nbsp;? Comment lui transmettre l’amour lorsque la honte d’être gay, sur fond d’éducation religieuse et de harcèlement scolaire, a sapé votre estime personnelle&nbsp;? Dans le sillage de "Gabe" et Andy, couple de trentenaires solidement amoureux, cette minisérie galloise de Daf James – qui s’est appuyé sur sa propre expérience pour la concevoir – restitue les différentes phases du processus d’adoption et creuse la complexité des émotions et questionnements qui émergent à chaque nouvelle étape. Si les larmes jaillissent à mesure que le récit prend un tournant mélodramatique, la réussite de Lost Boys and Fairies tient toutefois à sa capacité à combiner les registres, boostée par une mise en scène qui cultive la fantaisie&nbsp;: l'humour s’infiltre dans les dialogues comme dans les situations, les images mentales qui traversent les personnages prenant vie à l’écran, tandis que de formidables numéros musicaux tout en plumes et paillettes, reflets de leurs états d’âme, ponctuent les trois épisodes. Récompensé à La Rochelle en&nbsp;2024, ce drame bouleversant, qui se démarque aussi par son bilinguisme, repose sur une distribution au diapason&nbsp;: autour de l’attachant Fra Fee (Andy) et, surtout, de l’excellent Sion Daniel Young (Gabriel) gravitent une galerie de seconds rôles épatants, des représentants des services sociaux à l’entourage familial du duo en passant par la communauté queer du Neverland.

Saupoudrée d’humour et de numéros musicaux, cette poignante minisérie questionne avec sensibilité les défis de la parentalité.

Lost Boys and Fairies

Correspondante pour un grand journal danois à Londres, la journaliste Nora Sand se retrouve au cœur d’un scandale. Accusée d’avoir eu une liaison avec l’une de ses sources dans une affaire politiquement explosive, elle retourne au Danemark et se met au vert chez son père le temps que les choses se calment. Mais lorsqu’elle entend parler d’une affaire de disparition non résolue remontant aux années&nbsp;1980, son instinct journalistique reprend le dessus. À cette époque, deux jeunes filles, Lisbeth et Lulu, se sont "évaporées" d’un ferry qui faisait la liaison entre le Danemark et l’Angleterre. Ont-elles été assassinées ou enlevées&nbsp;? Nora commence à enquêter. Alors qu’elle renoue avec un passé rempli de sombres secrets, Sofia, une autre adolescente, disparaît à son tour. Malgré le danger qu’elle pressent autour de cette affaire, Nora est déterminée à découvrir la vérité. Une journaliste mise à l’écart, pour des raisons qu’on devine déontologiques mais un brin sexistes, tombe sur les photos de deux jeunes filles disparues il y a près de quarante ans. Il n’en faut pas plus pour réveiller son sens de l’investigation et l’embarquer dans une haletante quête de vérité où elle va très vite craindre pour sa vie. Cette série noire nordique puise sa solide intrigue dans le tout premier best-seller de la Danoise Lone Theils, qui, comme son héroïne,&nbsp;a un temps travaillé comme correspondante en Angleterre et s’inspire pour construire ses polars de faits réels, voire autobiographiques, accumulant une documentation qui rend ses histoires particulièrement réalistes. Adapté avec talent par Magnus Berggren, avec le duo de scénaristes Arne Berggren et Kristine Berg, déjà réunis pour Elven – La rivière des secrets, une autre série policière scandinave haletante, Fatal Crossing – Les filles du ferry&nbsp;s’appuie aussi sur l’interprétation impeccable de Marie&nbsp;Sandø&nbsp;Jondal (Dos au mur), de presque tous les plans, saisissante dans le rôle de cette journaliste à la fois vulnérable, ambitieuse et déterminée.

Une journaliste d’investigation en vacances forcées, un&nbsp;"cold case" et un tueur de jeunes filles&nbsp;: le nordic noir est de retour avec cette enquête danoise haletante, inspirée d’un best-seller de Lone Theils.

Fatal Crossing - Les filles du Ferry

Nismet, 16 ans, s’enfuit de chez elle après avoir été agressée sexuellement par son beau-père. Hébergée dans un foyer d’accueil, elle reprend sa scolarité et tente de renouer avec sa mère. Minisérie inspirée d’une histoire vraie, "Nismet" raconte le parcours de l’émancipation d’une adolescente à l’instinct de survie hors du commun. Meilleure série Festival de La Rochelle 2024.

Inspirée d’une histoire vraie, l’émancipation d’une adolescente à l’instinct de survie hors du commun.

Nismet

Adam Vollmann, un journaliste&nbsp;qui s&rsquo;est forg&eacute; une nouvelle identit&eacute;, passe ses journ&eacute;es derri&egrave;re un &eacute;cran pour la r&eacute;daction Web du quotidien&nbsp;Aujourd&rsquo;hui demain. Un matin, il apprend qu&rsquo;un meurtre a eu lieu dans sa ville d&rsquo;origine. Secou&eacute; par la nouvelle, il demande &agrave; &ecirc;tre envoy&eacute; sur le terrain et d&eacute;barque &agrave; Guerches-sur-Isoire, dans le nord de la France. C&rsquo;est ici qu&rsquo;il a subi le harc&egrave;lement d&rsquo;un groupe de lyc&eacute;ens quand il &eacute;tait adolescent, le poussant &agrave; fuir et &agrave; changer de nom. C&rsquo;est ici qu&rsquo;il est tomb&eacute; amoureux du charismatique Axel Challe, aujourd&rsquo;hui accus&eacute; du meurtre d&rsquo;une jeune femme, Lola Mont&egrave;s. Adam commence &agrave; enqu&ecirc;ter et bute sur les fant&ocirc;mes de ce pass&eacute; douloureux, d&eacute;couvrant des habitants au comportement &eacute;trange. 
 
 
Adaptant un roman &eacute;ponyme de Fabrice Humbert, Erwan Le Duc se glisse avec malice dans un genre aux contours bien balis&eacute;s (un homme enqu&ecirc;te sur un fait divers dans la petite ville o&ugrave; il a grandi) pour mieux en d&eacute;tourner les codes. Victime myst&eacute;rieuse, hostilit&eacute; ambiante, t&eacute;moins qui semblent cacher quelque chose, tout est l&agrave;, mais comme pass&eacute; au filtre du regard singulier qui caract&eacute;rise le r&eacute;alisateur de&nbsp;<a href="https://boutique.arte.tv/detail/perdrix">Perdrix</a>&nbsp;et de&nbsp;<a href="https://boutique.arte.tv/detail/sous-controle">Sous contr&ocirc;le</a>. Comme le journaliste Adam Vollmann, le spectateur progresse dans un univers &agrave; la fois familier et inconnu, o&ugrave; les rep&egrave;res se d&eacute;robent les uns apr&egrave;s les autres. Ce monde existe-t-il, ou n&rsquo;est-il que le reflet des fictions dont chacun l&rsquo;investit&nbsp;? Dans les pas d&rsquo;un h&eacute;ros qui lui-m&ecirc;me se cache derri&egrave;re un masque, le r&eacute;cit entretient le doute, entre humour et &eacute;tranget&eacute;. Fragile sous ses dehors taiseux, Niels Schneider rend attachant ce h&eacute;ros en qu&ecirc;te d&rsquo;identit&eacute;, perdu au milieu d&rsquo;une galerie de personnages d&eacute;cal&eacute;s, excellents seconds r&ocirc;les qui participent &agrave; la saveur particuli&egrave;re de cette enqu&ecirc;te inqui&egrave;te, qui parle aussi de l&rsquo;importance de renouer avec ses r&ecirc;ves.

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De retour dans sa ville natale pour enqu&ecirc;ter sur un fait divers, un journaliste se confronte &agrave;&nbsp;son pass&eacute;.

Le monde n'existe pas

&Agrave; travers la com&eacute;die, le drame, ou un m&eacute;lange des deux (J&rsquo;attends quelqu&rsquo;un,&nbsp;Le temps de l&rsquo;aventure&hellip;), le cin&eacute;ma de J&eacute;r&ocirc;me Bonnell&nbsp;s&rsquo;attache avant tout aux personnages, en explorant d&eacute;licatement les sentiments qu&#39;ils &eacute;prouvent. Avec&nbsp;Les hautes herbes, il s&rsquo;attaque &agrave; un nouveau format, la minis&eacute;rie, et &agrave; son premier thriller. Mais il joue avec les codes du genre&nbsp;en ancrant son histoire dans une campagne baign&eacute;e par le soleil de l&#39;&eacute;t&eacute;&nbsp;et en la racontant sur le mode intimiste, &agrave; travers le point de vue d&rsquo;un enfant, plong&eacute; par accident dans la vie en apparence tranquille d&rsquo;une bourgade rurale.

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Observateur silencieux, Jules (Antonin Chaussoy) per&ccedil;oit des tensions chez ces adultes prisonniers de leur col&egrave;re, de leur jalousie et de&nbsp;leur frustration. Par le biais de ce regard d&rsquo;enfant, le r&eacute;alisateur ouvre ainsi les portes d&rsquo;un conte initiatique o&ugrave; le thriller avance &agrave; pas de loup, entre drame passionnel et crise sociale. Port&eacute;e par une mise en sc&egrave;ne pr&eacute;cise et un formidable casting &minus; Emmanuelle Devos (&Egrave;ve), habitu&eacute;e de l&rsquo;univers du cin&eacute;aste, les pr&eacute;sences attachantes de Louise Chevillotte et Jonathan Couzini&eacute; et des seconds r&ocirc;les savoureux, de Lazare Gousseau en auteur de BD d&eacute;pressif &agrave; India Hair en garde champ&ecirc;tre peu farouche &minus;, cette minis&eacute;rie explore avec intensit&eacute; la facult&eacute; de l&rsquo;enfance &agrave; ressentir le monde avant de le comprendre.

Apr&egrave;s l&rsquo;accident de sa m&egrave;re, un jeune gar&ccedil;on est h&eacute;berg&eacute;&nbsp;&agrave; la campagne chez un jeune couple et d&eacute;couvre un monde&nbsp;o&ugrave; les tensions sourdent, entre col&egrave;re sociale et drame passionnel... Mis en sc&egrave;ne par J&eacute;r&ocirc;me Bonnell, un thriller choral qui fait la part belle &agrave; l&rsquo;intime et &agrave; l&rsquo;enfance, avec Emmanuelle Devos.

Les hautes herbes

Le 26 avril 1986, la centrale nucl&eacute;aire de Tchernobyl en Union sovi&eacute;tique connut une explosion massive qui lib&eacute;ra des mati&egrave;res radioactives en Bi&eacute;lorussie, en Russie et en Ukraine, et jusqu&#39;en Scandinavie et en Europe occidentale. Cette saisissante et puissante minis&eacute;rie en cinq parties suit la trag&eacute;die depuis le matin de l&#39;explosion jusqu&#39;au chaos et aux pertes en vies humaines des jours, semaines et mois qui suivirent. Avec au casting Jared Harris, Stellan Skarsgard et Emily Watson.

La magistrale et terrifiante s&eacute;rie HBO retra&ccedil;ant l&#39;une des catastrophes les plus d&eacute;vastatrices de l&#39;histoire.

Chernobyl

David Rousseau, &eacute;crivain de romans policiers en panne d&rsquo;inspiration, revient &agrave; Mouthe (Doubs), le village o&ugrave; il a pass&eacute; une partie de son enfance, r&eacute;put&eacute; le plus froid de France. Un moine, le fr&egrave;re Giacomo, lui a promis de lui r&eacute;v&eacute;ler un secret sur sa m&egrave;re. &Agrave; son arriv&eacute;e, David apprend que le moine en question est mort, tandis que des &eacute;v&eacute;nements &eacute;tranges viennent troubler le quotidien glac&eacute; du village : la d&eacute;couverte d&rsquo;une oreille humaine, puis celle d&rsquo;un cadavre imitant un autoportrait de Van Gogh. Au d&eacute;sespoir du gendarme local, l&rsquo;adjudant Louvetot, David s&rsquo;immisce dans l&rsquo;enqu&ecirc;te en &eacute;chafaudant des hypoth&egrave;ses dignes de ses romans. Un serial killer se cacherait-il&hellip; &agrave; Mouthe ? 
 
 
Avec&nbsp;Polar Park, le r&eacute;alisateur G&eacute;rald Hustache-Mathieu redonne vie aux attachants h&eacute;ros de son film&nbsp;<a href="https://boutique.arte.tv/detail/poupoupidou">Poupoupidou</a>&nbsp;(2011), duo mal assorti d&rsquo;enqu&ecirc;teurs qu&rsquo;incarnaient d&eacute;j&agrave; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque Jean-Paul Rouve et Guillaume Gouix. Le passage &agrave; la s&eacute;rie lui permet de d&eacute;ployer pleinement le style qui en faisait tout le sel, &eacute;quilibre savant entre thriller et com&eacute;die de caract&egrave;res. Situations hautes en couleur, humour d&eacute;cal&eacute; et doux frissons se m&ecirc;lent dans un jeu de piste aussi plaisant pour l&rsquo;&oelig;il que pour l&rsquo;esprit, sur fond de paysages aux airs de grands espaces am&eacute;ricains. Au-del&agrave; des clins d&rsquo;&oelig;il (on pense aux fr&egrave;res Coen ou &agrave; David Lynch), un univers po&eacute;tique se met en place au fil des &eacute;pisodes, entre atmosph&egrave;re r&eacute;frig&eacute;r&eacute;e et chaleur humaine, peupl&eacute; de personnages fragiles qui cherchent leur place. En &eacute;crivain paum&eacute; que l&#39;aventure pousse dans ses retranchements intimes, et qui y renoue avec sa cr&eacute;ativit&eacute;, Jean-Paul Rouve trouve l&rsquo;un de ses r&ocirc;les les plus sensibles.

Savoureux alliage entre thriller et com&eacute;die, une s&eacute;rie en forme de jeu de piste enneig&eacute;.&nbsp;

Séries - Les mini-séries

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