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Leone Ginzburg, un intellectuel contre le fascisme

2016

Histoire

France

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Portrait d’une figure de la Résistance italienne qui, à travers les activités de la maison d’édition Einaudi, a fait de la culture une arme politique contre l’idéologie fasciste.

Fruit des amours estivales de sa mère avec un Italien, Leone Ginzburg naît en 1909 à Odessa dans une famille juive aisée et cultivée qui s'installe à Turin en 1923, un an après l’accession au pouvoir de Mussolini. Dans la capitale de l’intellectualisme militant, sur les bancs du lycée d’Azeglio, Ginzburg se lie d’amitié avec Cesare Pavese, Guilio Einaudi, Massimo Mila, Norberto Bobbio... En 1933, le jeune homme, qui a obtenu la nationalité italienne, entraîne ses camarades dans l’aventure de la création des éditions Einaudi, pour lesquelles il assure des traductions et dirige des collections et des revues avec une implacable exigence éditoriale. Parallèlement, il prend la tête de la branche turinoise du mouvement antifasciste Giustizia e Libertà, jusqu’à son arrestation en mars 1934. Libéré sous surveillance en 1936, il est exilé dans la petite ville de Pizzoli après l’entrée en guerre de l’Italie. Il meurt dans une prison romaine le 5 février 1944, torturé par les nazis, qui ont envahi le pays.
 

"C’est par sa patrie volontairement acquise qu’il a été tué", écrira de lui son professeur Augusto Monti. En archives et témoignages – dont celui de son fils, l’historien Carlo Ginzburg –, Florence Mauro relate l’admirable et émouvante trajectoire d’un homme qui a mené le combat de l’antifascisme sur les fronts politique et culturel, sans souffrir aucune compromission.

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