Finlande. Dans une tentative désespérée, Elias Karo, père de famille et entrepreneur, prend en otage quatre journalistes au siège de leur journal. Il veut les obliger à enquêter sur la manière dont un directeur de banque et un juge ont volé la fortune de sa famille pendant la crise financière des années 1990, avec la complicité de l’État…

Enjeux contemporains
Ancré dans notre époque – la Finlande, frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19 en 2020, allège progressivement ses mesures sanitaires –, Le syndrome d’Helsinki déroule une intrigue construite en flash-back, aux enjeux tout aussi contemporains. Elias, criminel guidé par le sens de la justice, alors qu’il retient en otage quatre journalistes et met en danger la vie de l’un d’entre eux, parvient à s’attirer la sympathie de l’opinion publique, en exploitant la défiance envers les institutions de la population, dont une partie subit toujours les conséquences de la crise financière des années 1990. Ce thriller nordique pose plus largement la question de la confiance dans une société mal en point : la journaliste Hanna Raivio, convaincue par Elias de l’existence d’un complot d’État, doit-elle s'interroger davantage sur la fiabilité de ses sources ? Dans quelle mesure le négociateur Jarmo Kiiski peut-il faire confiance à Elias ? Le grand public va-t-il croire la dernière enquête du Helsingin Sanomat ? Porté par l’intensité du jeu de Peter Franzén (Vikings), père de famille tourmenté devenu preneur d’otages surpréparé puis dépassé par les événements, un drame social tendu sur la récession finlandaise – sujet peu traité dans la fiction locale, qui a pourtant laissé des traces profondes et durables dans le pays des mille lacs.