à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater
à ne pas rater

Le pays où rêvent les fourmis vertes

1984

Drame

Allemagne

0avis

Une oeuvre subtile et ambiguë de Werner Herzog sur le face-à-face entre une compagnie minière et les Aborigènes d’Australie.

Au cœur des paysages lunaires du nord de l’Australie, deux communautés aborigènes vénèrent depuis des dizaines de milliers d’années un territoire sacré. D’après la pensée magique qui les anime, c’est là que les fourmis vertes s’arrêtent pour rêver, donnant naissance aux hommes. Lorsqu’une compagnie minière commence à mener des tests géologiques sur ce site dans l’espoir d’extraire de l’uranium, une délégation des deux tribus tente de s’opposer au chantier. Intrigué par l’obstination et la singulière conception du monde des Aborigènes, Lance Hackett, géologue employé par la société, s’improvise comme intermédiaire entre les deux parties...

Rationalité absurde
Des bulldozers contre des fourmis : avec ce face-à-face inégal entre les occupants historiques de l’Australie et les descendants des colons blancs, ce sont deux visions irréconciliables du paysage, du temps et du respect dû à la terre qui s’imposent. Deux ans après l’éreintant tournage de Fitzcarraldo en pleine forêt amazonienne, Werner Herzog entreprend un nouveau voyage filmique – moins pharaonique mais tout aussi fascinant – à la croisée des civilisations. Sans pour autant prétendre se substituer au regard aborigène : convaincu de l’impossibilité de transcrire la complexité d’une pensée qui nous est profondément étrangère, le cinéaste a préféré inventer de toutes pièces les mythes fondateurs autour desquels il a bâti son film. Dans cette œuvre mélancolique et subtile, il porte un regard sans ménagement sur un "homme blanc" hermétique à la poésie du monde, dont la rationalité comptable et les lois prédatrices confinent à l’absurde face au "temps du rêve" qu’exalte la cosmogonie aborigène.

Vous aimerez peut-être aussi...