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Le lac aux oies sauvages

2019

Thriller

Chine

18avis

Récompenses:

Festival de Cannes 2019 - Sélection officielle en compétition

Diao Yinan (Black Coal) revisite le film noir et crée un polar stylisé à la virtuosité imparable.

Une ville balnéaire de Chine. Zhou, tout juste sorti de prison, reprend ses activités de malfrat. À la suite d’une réunion de gangsters qui tourne mal, il tue accidentellement un policier. Sa tête est mise à prix. C’est le début d’une traque sans merci, menée aussi bien par les forces de l’ordre que par les gangs. Zhou croise le chemin d’une prostituée qui travaille dans une zone de non-droit : le lac aux oies sauvages. Il lui demande de le dénoncer puis de remettre la récompense à sa femme…


Après Black Coal (Ours d’or à la Berlinale 2014), le réalisateur chinois Diao Yinan revient au film noir, l’occasion d’approfondir son approche sombre et stylisée, avec une volonté affichée de rendre hommage aux classiques du genre. Dès les premières minutes, le film distille une atmosphère enveloppante : dans une banlieue plongée dans la nuit, sous une pluie battante, un homme et une femme se rencontrent. Une scène mystérieuse aux accents tragiques. Quant au lac aux oies sauvages, qui donne son titre au film, c’est un étrange îlot de nature situé en bordure d’une agglomération grouillante, où se croisent baigneurs du dimanche, malfrats et prostituées. Les ombres d’Orson Welles et de Jean-Pierre Melville planent sur ce faubourg mal famé, le temps d’une chasse à l’homme parsemée d’éclats de violence brillamment chorégraphiés. Superbe exercice de style, Le lac aux oies sauvages brosse aussi le tableau d’une société qui marche à l’aveugle, où prévalent la surenchère sécuritaire et l’appât du gain.

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