Galerie photo de Le goût du saké
Le goût du saké
1962
Patrimoine
Japon
Réalisation : Yasujiro Ozu
Avec : Chishu Ryu, Shima Iwashita, Keiji Sada, Mariko Okada, Shinichiro Mikami, Nobuo Nakamura, Ryuji Kita, Eijiro Tono
Le dernier film d’Ozu raconte un Japon en pleine transformation, à travers l’observation très fine de la sphère familiale. Sublime.
Sushei Hirayama, quinquagénaire de bonne composition et cadre dans une entreprise industrielle, habite avec sa fille, Michiko, et son second fils, Kazuo. Michiko se dévoue totalement au confort des deux hommes. Veuf, Sushei consacre son temps libre à ses amis, qu’il retrouve le soir dans un bar pour boire du saké. L’un d’entre eux a épousé une femme plus jeune, ce qui lui vaut les railleries et la jalousie des autres. Confronté au célibat de sa fille et à l’urgence de la marier, Sushei se trouve empêché d’agir face à la perspective de la solitude à laquelle cette union l'exposerait.
Traditions en déperdition
Sur la même trame narrative que Printemps tardif (1949), Ozu regarde le délicat entrelacs des relations qu’entretient un père avec ses enfants alors que celui-ci vit ses dernières années d’activité professionnelle et que le guette une inconsolable solitude. Si la société que dépeint Le goût du saké demeure très patriarcale – les femmes n’y jouent guère que des rôles de serveuses et d’épouses en devenir –, s’y esquisse déjà un certain déclin de la masculinité dominante. Les fils de Sushei, comme ses amis, font figure de gamins capricieux qui n’ont d’intérêt que pour la boisson et le divertissement, alors que la fatigue sinue insidieusement sur leur visage et dans leur démarche. Dépouillé de tout artifice et serti des fameux plans fixes du cinéaste – qui laissent transparaître l’isolement, l’absence et le temps qui s’en est allé –, ce dernier et majestueux chapitre d’une œuvre désormais en couleur contemple des traditions qui s’effritent au gré d’une société qui se modernise. Avec, pour plan de fin, Chishû Ryû, l’acteur fétiche d’Ozu, seul face à lui-même.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
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