Mars 1947. Accompagné de son épouse et de leur fille, Louis Mountbatten, arrière-petit-fils de la reine Victoria, est accueilli en grande pompe au palais du gouverneur de New Delhi. Nommé vice-roi des Indes, il est chargé par le gouvernement travailliste de Clement Attlee de préparer l’indépendance du pays et d’assurer une transition ordonnée après trois cents ans de colonisation britannique. Alors que les violences religieuses entre hindous, musulmans et sikhs ensanglantent villes et villages, le Britannique organise de difficiles négociations avec Nehru, Jinnah et Gandhi, les trois principaux leaders communautaires du pays. Dans le même temps, Jeet, un nouvel employé hindou, retrouve par hasard au palais Aalia, une jeune secrétaire musulmane dont il avait, deux ans plus tôt, demandé en vain la main… 


Retraçant dans une fresque épique et documentée les derniers mois de la domination britannique sur l’Inde, Gurinder Chadha double son récit d’une histoire d’amour contrariée entre deux personnages de confessions différentes. Si elle entremêle petite et grande histoire, la réalisatrice anglo-indienne n’occulte pas les manœuvres de la Grande-Bretagne pour préserver ses intérêts stratégiques dans la région. Pas plus qu’elle ne fait l’impasse sur les conséquences tragiques qu’engendra la partition du sous-continent indien : pour rejoindre l’Inde ou le Pakistan nouvellement créé, plus de 14 millions de personnes ont été forcées à l’exode. Un million d’entre elles ont trouvé la mort sur les routes, victimes des violences religieuses et des épidémies ravageant les camps de réfugiés. Impeccablement servie par Hugh Bonneville (Downton Abbey) dans le rôle de lord Mountbatten – dont les espoirs de paix furent battus en brèche par la partition –, et Gillian Anderson (X-Files, The Crown) dans celui d’Edwina, son épouse progressiste, une fresque historique flamboyante.