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La loi du silence

1953

Thriller

Canada, Etats-Unis

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Accusé de crime, un prêtre (Montgomery Clift) ne peut assurer sa défense sans rompre le secret de la confession. Un dilemme hitchcockien.

Caché sous une soutane, le sacristain d’une église de la ville de Québec tue un avocat qu’il s’apprêtait à voler. Surpris par le père Logan, le prêtre de la paroisse, il lui avoue le meurtre dans le secret du confessionnal. Mais les soupçons de la police se portent rapidement sur le prêtre. Car le père Logan connaissait la victime, qui faisait chanter Ruth Grandfort, son ancien amour. Lié par le secret de la confession, le prêtre, qui ne peut se défendre, est accusé du meurtre…

Faux coupable
Dans la filmographie de Hitchcock, La loi du silence suit L’inconnu du Nord-Express, et cultive le même thème du transfert de culpabilité. Comme nombre de héros hitchcockiens, le père Logan incarne un "faux coupable", mais avec une dimension supplémentaire, sa foi catholique lui valant d’endosser une faute qu’il n’a pas commise. L’homme d’Église va ainsi jusqu’à envisager la mort plutôt que la trahison. Cette histoire ne pouvait que séduire Hitchcock le catholique qui, par souci de crédibilité confessionnelle, transposa cette pièce française de 1902 dans la ville de Québec. Avec ses emblématiques escaliers et son architecture au cachet ancien, la cité offre un décor propice à l’âme tourmentée du père Logan – le type de rôle dans lequel Montgomery Clift excelle. Les conflits moraux auxquels se trouve confronté le héros sont soulignés par de savants jeux de lumière, qui confèrent une marque expressionniste à la somptueuse photographie en noir et blanc. Ce film, parmi les plus sérieux du maître du suspense, constitue aussi l’un des plus vibrants et des plus intenses, à l’image de son principal interprète.

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