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La fille du puisatier

1940

Patrimoine

France

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En version restaurée, l’un des chefs-d’œuvre de Pagnol, tourné entre le début de la Seconde Guerre mondiale et l’armistice de 1940, avec l’irremplaçable duo Raimu-Fernandel.

Aînée d’une tribu de six sœurs, la belle Patricia a été élevée en Provence par son puisatier de père, veuf au grand cœur mais aux principes rigides. Alors que Félipe, l’employé de ce dernier, la courtise assidûment, la jeune fille s’éprend de Jacques Mazel, un séduisant officier aviateur, fils d’un riche notable. La guerre déclarée, le jeune homme est mobilisé, sans savoir que Patricia est enceinte. Chassée par son père, humiliée après une tentative de négociation avec la famille Mazel, la future maman se réfugie chez une tante bienveillante.


Tourné entre le début de la Seconde Guerre mondiale et l’armistice de 1940, dont l’annonce par Pétain à la radio est même intégrée à la fin du scénario, La fille du puisatier commence comme une des fables méridionales chères à Pagnol. Dans une campagne provençale bruissant de sensualité printanière, la douce héroïne se laisse conter fleurette par un joli cœur fortuné, dont on devine que le statut social constitue tout à la fois un argument de séduction et une menace. Mais au-delà du drame qui se noue autour de la fille mère, le film s’attache aux divagations existentielles, avec accent chantant, de Raimu, honnête homme et père aimant dont la présence envahit l’écran, et du fringant Fernandel. Entre conflit de classes, indignité orgueilleuse des puissants et débâcle française, la comédie sociale se teinte d’une urgence sourde. "Les morts des batailles perdues sont la raison de vivre des vaincus", déclare ainsi Patricia. Une forme de manifeste, qui vaudra au film d’être censuré par les Allemands.

 

Version restaurée (2019)

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