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L'ange exterminateur

1962

Patrimoine

Mexique

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Une soirée bourgeoise vire au cauchemar quand les invités découvrent qu’ils y sont piégés. Entre surréalisme et fantastique, Luis Buñuel signe une charge grinçante et retorse.

Que se passe-t-il chez Edmundo et Lucia de Nobile ? Après une soirée à l’opéra, ce couple d’aristocrates mexicains a donné une réception dans sa luxueuse demeure. Mais bientôt, d’étranges phénomènes s’y déroulent. Les domestiques s’en vont sans que l’on comprenne pourquoi, puis les invités s’aperçoivent qu’ils ne peuvent plus quitter la demeure, comme si une force invisible, à la fois psychique et physique, les en empêchait. Personne non plus, police ou famille, ne parvient à entrer de l’extérieur. Dans cet enfermement qui semble sans issue, le vernis social se craquèle pour révéler la vérité humaine.

 

La bourgeoisie en ligne de mire

Ce grand Buñuel emprunte au fantastique pour mieux mettre à nu ses personnages. Le huis clos étouffant et de prime abord dénué de sens dévoile leur bassesse latente, leurs compromissions et leurs instincts primaires. Portant la focale sur la décadence de la bourgeoisie, cette satire grinçante aux multiples niveaux de lecture, portée par une forme de jubilation que rehausse la maestria de la mise en scène, annonce Le charme discret de la bourgeoisie, tourné dix ans plus tard. L’ange exterminateur relève autant de la farce sociale que du manifeste politique et surréaliste, avec un sens de la métaphore visuelle qui évoque le lointain Âge d’or.

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