Les États-Unis se réveillent en état de choc après les assassinats de deux juges de la Cour suprême. Encouragée par son professeur Thomas Callahan, avec lequel elle entretient une liaison, Darby Shaw, étudiante en droit à La Nouvelle-Orléans, cherche un lien entre les deux victimes, aux convictions opposées, en épluchant les décisions de la juridiction. Elle échafaude alors une théorie sur le possible commanditaire des meurtres, transmise au FBI par l’intermédiaire d’un ami de Thomas. Parallèlement, Gray Grantham, journaliste au Washington Herald, est approché par un homme qui affirme détenir des informations sur l’affaire. Alors que son "dossier Pélican" circule dans les hautes sphères du pouvoir, jusqu’au bureau ovale, Darby assiste impuissante à la mort de Thomas, soufflé par l’explosion de sa voiture. Poursuivie par des tueurs, elle décide d’entrer en contact avec Gray Grantham.

Combat pour la vérité
Après Les hommes du président (1976), sur le scandale du Watergate, Alan J. Pakula mettait en scène une autre affaire d’État, cette fois-ci fictive, fomentée par l’auteur de best-sellers John Grisham. Collant à la complexité originelle d’une intrigue aux ramifications multiples, le réalisateur américain déploie, avec une redoutable efficacité, un double suspense : les dessous du dossier, sur fond de désastre environnemental et de corruption politique, ne sont révélés qu’une fois les deux héros réunis, tandis que la traque impitoyable dont ils font l’objet instaure une tension de tous les instants, dopée par la partition expressive de James Horner. Dans ce combat pour la vérité, Julia Roberts, qui insuffle force et fragilité à son personnage d’étudiante idéaliste, et Denzel Washington, tout en sereine ténacité, forment un convaincant et séduisant duo.