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Gremlins

1984

Comédie

Etats-Unis

2avis

À l'approche de Noël, l'invasion d'une bourgade américaine par une horde de petits monstres ricanants... Irrésistible cocktail d'horreur et d'humour, le célébrissime teen movie de Joe Dante, qui fit exploser le box-office dans les années 1980.

Installé dans la petite ville de Kingston Falls, Randall part en balade à Chinatown. Il atterrit dans une échoppe où il espère fourguer ses inventions calamiteuses et trouver un cadeau de Noël pour son fils Billy. Il craque pour une étrange bestiole nommée Gizmo, un "Mogwai", que M. Wing, le propriétaire de la boutique, refuse de vendre. Mais son petit-fils le lui dérobe et le remet à Randall avec trois recommandations : ne pas l'exposer à la lumière, ne surtout pas le mouiller, et ne jamais, jamais, le nourrir après minuit. Billy est conquis mais enfreint les règles. Gizmo enfante alors des créatures maléfiques qui saccagent tout. Aidé de sa petite amie Kate, Billy va affronter la horde infernale.

 

Mauvais esprit

Que reste-t-il de Gremlins, trente-deux ans après son carton au box-office, hormis des figurines adulées et un charme eighties kitsch ? Primo, un scénario inventif qui, sur une trame élimée (l'invasion d'une petite ville américaine par des aliens) brode de délirantes variations. Dans la première partie du film, où la présence des monstres est suggérée, le suspense hitchcockien à la sauce Spielberg (producteur du film, dont le cocker aurait inspiré la face paisible de Gizmo) opère toujours. Dès que les Gremlins - des créatures verdâtres animées d'un rafraîchissant mauvais esprit, métaphores des humains mal élevés, voraces et gaspilleurs  - font leur apparition, le film bascule dans un alerte mélange d'aventures et de comédie. Deuxio, les effets spéciaux mécaniques tiennent toujours la route : les "marionnettes" Gremlins exécutent leurs facéties avec panache, du break-dance à l'exhibitionnisme. Enfin, s'il vise un public adolescent, Gremlins distille un sous-texte plus mature. Ce film truffé de références cinéphiles, qui vilipende la télévision et l'establishment, cultive une joyeuse ambivalence. De même que le doux Gizmo engendre les immondes Gremlins, le réalisateur torpille avec entrain son conte de Noël sous un déluge de monstres ricanants.

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