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Good Bye, Lenin!

2003

Comédie

Allemagne

9avis

Récompenses:

Berlinale 2003 – Ours d’or

Prix du film allemand 2003 - Neuf prix dont ceux de meilleurs acteur (Daniel Brühl), film et réalisateur

César 2004 - Meilleur film européen

Une comédie doucement nostalgique, avec Katrin Saß et Daniel Brühl, premier grand succès du nouveau cinéma allemand.  

Berlin-Est, été 1990. L'Allemagne se réunifie. Le socialisme réel est mis au rancart à vitesse grand V. Les voitures made in the West et les fast-foods envahissent le paysage. Chez Alex, en revanche, le temps s'est arrêté. Peu avant la chute du Mur, sa mère Christiane, citoyenne enthousiaste de RDA et fan de Gorbatchev, est tombée dans le coma suite à un infarctus. Huit mois plus tard, elle rouvre les yeux. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que, entre-temps, sa patrie a été balayée. Et il ne faut surtout pas qu'elle l'apprenne car son cœur, fragile, risquerait de lâcher. Une lourde tâche attend Alex : recréer autour de sa mère, confinée dans sa chambre, l'illusion de la RDA…


Adieu, cornichons !

Au bout d'un câble attaché à un hélicoptère, Lénine vole dans le ciel de Berlin, le poing levé en un ultime salut communiste. Adieu, camarade. Vite, Alex tire les rideaux. Comment cacher plus longtemps à sa mère que tout a radicalement changé ? Comment trouver sa marque de cornichons préférée qui a disparu des rayons ? Comment maintenir l'illusion à coups de faux journaux télévisés ? "Ce qui était fascinant, explique Wolfgang Becker, c'était de lier cette histoire d'amour filial totalement privée avec l'énorme choc provoqué par la chute du Mur, entraînant l'anéantissement de toutes les valeurs avec lesquelles les Allemands de l'Est ont vécu pendant tant d'années, l'idée folle de ce fils qui, voulant préserver la vie de sa mère, orchestre un mensonge qui le dépasse et dans lequel il s'empêtre de plus en plus." Le clash entre deux réalités irrémédiablement opposées, entre une époque toute proche mais définitivement révolue et une nouvelle ère mouvante, inquiétante, dévorante, fait tout le charme de cette bouleversante comédie, magnifiquement mise en musique par le piano intimiste de Yann Tiersen. D'autant que Wolfgang Becker en profite pour montrer au passage les failles et les aberrations des deux systèmes, le socialiste et le capitaliste. Son film a reçu un nombre impressionnant de prix, sans oublier une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger. Il a aussi pulvérisé les records d'entrées en Allemagne, avec plus de six millions de spectateurs.

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