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Funny Games

1997

Thriller

Autriche

4avis

Récompenses:

Festival de Cannes 1997 - Compétition officielle

Chicago Film Festival 1997 - Silver Hugo Award

  Un couple aisé et son fils sont séquestrés et torturés par deux jeunes gens... Le film choc de Michael Haneke (1997).

Pour les vacances, Anna, Georg et leur fils Schorschi rejoignent leur belle et confortable résidence secondaire, au bord d'un lac. Après des retrouvailles sous un soleil radieux avec des voisins et partenaires de golf, le père et son fils s’affairent sur le voilier familial, tandis qu'Anna prépare le dîner. Un jeune homme inconnu et courtois, Peter, vient alors lui demander des œufs – qu'il casse aussitôt, comme par maladresse, pour en réclamer d'autres, tandis que le rejoint dans la maison un comparse nommé Paul. Quand Georg et Schorschi arrivent à leur tour, le malaise naissant prend une tournure effroyable : les deux intrus séquestrent la famille et entreprennent de la torturer, promettant à leurs victimes qu'ils les tueront le lendemain matin.

Horreur nue
Funny Games (qu'on peut traduire par "drôles de jeux") est un film dont personne ne peut se vanter de ressortir indemne. Tout d’abord parce que Michael Haneke est décidé à ne laisser aucune chance à son trio de victimes, ce qu’il indique directement au spectateur, brisant alors le quatrième mur : "Vous aussi vous en avez assez ?" nous interpelle Paul – terrifiant Arno Frisch – en regard caméra. Aucune justification n’est à chercher dans le pourquoi de ce déchaînement de sadisme, en dehors du plaisir manifeste des bourreaux à l'orchestrer. Mais l'horreur nue que le cinéaste autrichien impose au spectateur n'est pas gratuite. Poussant plus loin que jamais sa réflexion sur la consommation et la déréalisation de la violence, il veut nous obliger à interroger notre place et notre responsabilité en la matière, en faisant de nous des voyeurs impuissants, séquestrés en même temps que les prisonniers dans cet insupportable huis clos. "La violence telle qu’elle est vraiment, c'est une chose difficile à avaler", a-t-il résumé, avant d'enfoncer le clou, dix ans après, avec un remake américain ultrafidèle, Funny Games U.S.  La force du film réside aussi sur la manière dont Haneke dialectise par sa mise en scène, avec une certaine perversité, l’emprisonnement et la liberté. Car paradoxalement, ses plans larges et son sens du cadrage font entrer beaucoup d’air, laissant errer notre regard sur les protagonistes et les détails de cette interminable scène de crime. Condensé de sadisme pour les uns, grand thriller psychologique pour les autres, un film choc qui continue de diviser, près de trente ans après sa sortie.  

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