1991, Gloucester, autrefois premier port d'Amérique. Alors que le poisson se raréfie, les marins-pêcheurs doivent s’aventurer toujours plus loin pour remplir leurs cales. De retour d’une saison décevante en pleine mer, Billy Tyne convainc son équipage de repartir pour chasser l’espadon. Mais un monstrueux ouragan est annoncé sur leur route. Soutenu par ses hommes qui ne veulent pas rentrer bredouilles, le capitaine décide alors de l'affronter coûte que coûte.

La dernière vague
Ce film catastrophe fait d’autant plus froid dans le dos (cinglé de l’eau glacée de l’Atlantique Nord en furie) qu'il est tiré d’une histoire vraie, qui émut en son temps l’Amérique : celle du bateau de pêche Andrea Gail, tragiquement pris dans les filets d’une "tempête du siècle" en 1991. Déjà célébré pour Le bateau (1982), étouffant huis clos dans un sous-marin, Wolfgang Petersen, décédé en 2022 à 81 ans, réalise un tour de force spectaculaire. Rarement on aura vu à l’écran des marins charriés par des éléments en furie filmés avec une telle maestria, embarquant le spectateur dans le chaos jusqu’à lui renverser le cœur. En acmé de scènes à couper le souffle, la dernière vague superlative scelle l’accord du destin des hommes face à la nature, avec des plans sublimes. Une mention à George Clooney, surprenant dans le rôle tragique d’un capitaine trompe-la-mort qui croit à sa bonne étoile jusqu’au bout.