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Joshua Shapira est un tueur à gages. Il exécute son boulot sans états d'âme. Jusqu'au jour où son commanditaire exige un contrat à Brighton Beach, quartier des Juifs russes appelé Little Odessa, où Joshua a passé son enfance.

LITTLE ODESSA

Sous les oripeaux du film noir, une tragédie épurée superbement filmée par James Gray.

Little Odessa

Harry, le disc-jockey subversif d'une radio-pirate, met en émoi tous les étudiants d'un campus. Son cynisme et sa rage trouvent un écho chez les collégiens frustrés d'une petite ville. Harry tient à garder l'anonymat. Nora, jeune étudiante fascinée par la personnalité d'Harry, entreprend de découvrir sa véritable identité. Elle n'est pas la seule, l'école et les forces de l'ordre aimeraient bien faire taire cette voix insolente.

Pump up the volume

Au son de Pixies et Leonard Cohen, Allan Moyle signe un manifeste incandescent de la jeunesse en rébellion.

Dix ans après la mort de son mari, un scientifique dont le cœur a lâché lors d'un jogging, Anna est sur le point de se remarier avec un collègue. Mais lors d'un dîner familial, un enfant s'infiltre dans l'appartement et demande à lui parler : il se présente comme Sean, son mari revenu d'entre les morts. Si la réaction initiale d'Anna est d'éconduire le jeune importun, le doute commence son lent travail de sape. D'autant que de nombreux détails troublants viennent confirmer la thèse de l'enfant. La vie d'Anna vole en éclats. Conte amoral Dix ans avant "Under the Skin", film-déflagration qui le propulsera héritier de Kubrick aux yeux de la critique, le réalisateur Jonathan Glazer signe avec "Birth", son deuxième long métrage, une fable amorale qui verse déjà dans le fantastique et emprunte au réalisateur susnommé l'actrice star de "Eyes Wide Shut", pour sublimer le poison tragique d'un amour non conventionnel.&nbsp;La détérioration émotionnelle d'Anna – quasiment omniprésente et filmée en gros plan à la manière d'une héroïne hitchcockienne – bouleverse : tandis que ses certitudes s'effondrent sous ses yeux, elle se lance dans une fuite en avant qui&nbsp;ne saura jamais lui donner le change. Tout le talent de Jonathan Glazer et le succès de ce beau film, à mi-chemin entre conte surnaturel&nbsp;et drame tragique résident peut-être dans cette idée originelle : faire advenir le fantastique sous des habits on ne peut plus humains, l'amour et le mensonge.

Une fable fantastique trouble et tragique, avec Nicole Kidman en captivante héroïne hitchcockienne.

Birth

Makoto, lycéenne insouciante, découvre qu’elle a le pouvoir de voyager dans le temps. Elle s’amuse d’abord à corriger ses petits tracas du quotidien... jusqu’au jour où ses manipulations bouleversent irrémédiablement la vie de ses amis. Un voyage poignant sur les regrets, les choix et le poids du destin.

La traversée du temps

Mamoru Hosoda touche en plein cœur avec l’histoire d’une lycéenne dont les voyages dans le temps bousculent son destin.

La porte de la salle de bains impossible à verrouiller, l'omniprésence de sa famille, l'interdiction de sortir avec ses amies sans chaperon et un mariage arrangé avec Nasim… Enfant de la diaspora kurde installée en Allemagne, Elaha, 22 ans, étouffe. Quand elle apprend que la famille de son futur époux exige un certificat prouvant sa chasteté, elle panique, n’étant plus vierge. Afin de rester fidèle à la tradition et à ses croyances, elle envisage une reconstruction de l'hymen. Problème : l'opération est hors de prix, et son petit boulot de blanchisseuse ne lui permet pas d'avancer les frais…&nbsp; Tiraillements&nbsp; Au-delà d'un conflit entre le mode de vie occidental et les traditions kurdes, entre la soif d’émancipation d’Elaha et son attachement à sa culture, le premier film de la réalisatrice Milena Aboyan, elle-même d’origine kurde et vivant en Allemagne, met en exergue les injonctions patriarcales qui pèsent sur le corps des femmes. Filmée en vase clos au sein de cette communauté, l'histoire nous confronte à une réalité sensible. Comment trouver la force de s'affranchir tout en gardant sa place auprès des siens ? Une œuvre sous tension, portée par la prestation de la charismatique Bayan Layla.&nbsp;&nbsp;

Elaha

Un premier film sur la domination patriarcale et son emprise sur le corps des femmes, justement interprété par Bayan Layla.&nbsp;

Las Vegas, un 4 juillet, Jour de l'Indépendance des États-Unis. Hank et Franny, usés par une vie de couple faite de routine et de banalité, décident de se séparer. Chacun s’en va vivre une nuit d’errance, de rêve et de désir avant, peut-être, de mieux se retrouver.

(One from the Heart)

Francis Ford Coppola signe une romance façon Broadway sous les néons de Las Vegas.

Coup de coeur

Dans les environs de Glasgow, une jeune femme au volant d'une camionnette demande sa route à des inconnus croisés au hasard. Laura, une extraterrestre tueuse, a développé ce stratagème pour les faire monter à bord, les séduire et les conduire chez elle, au sein d'une maison sordide. Là, dans un étrange rituel, les pauvres diables se noient dans une étendue liquide noire, sans avoir jamais touché Laura. Mais la prédatrice va s'humaniser et devenir proie à son tour.Expérience sensorielle "Avec ce troisième film (après"" Sexy Beast" et le superbe "Birth"), Jonathan Glazer confirme son statut de créateur sans égal d’images, d’univers sonores et visuels d’une étrangeté et d’une beauté sidérantes. "Under the skin" est un voyage hypnotique à travers les villes&nbsp;(sinistres, frappées par la crise) et les campagnes (bords de mer et forêts cauchemardesques), une expérience sensorielle qui retranscrit le regard d’un extraterrestre sur notre monde. Un grand film sur le thème de la rencontre et de l’altérité, qui pose un regard inédit sur la solitude et la monstruosité ordinaires au travers de portraits masculins saisissants. Quant à Scarlett Johansson, magnifique dans un rôle aux antipodes de son registre jusqu'alors, le réalisateur ne se contente pas de savoir la regarder, il la réinvente.

Under the Skin

Un ovni cinématographique à l'esthétique sidérante, avec Scarlett Johansson.

Photo du documentaire "Allemagne, Année 0"

Dans les ruines de l’après-guerre à Berlin, Edmund ment sur son âge pour obtenir un travail dans un cimetière, mais, repéré, il doit laisser sa place. Après avoir tenté de récupérer un peu de viande sur un cheval mort, le garçon arrive dans un appartement que son père alité, son frère, ex-officier de la Wehrmacht, et sa sœur partagent avec d’autres familles. Vie desespérée Tourné pendant l’été 1947, Allemagne année zéro constitue le troisième volet (après Rome, ville ouverte et Paisa) de la trilogie que Roberto Rossellini a consacrée à la guerre. Là encore, dans l’élan néoréaliste – capter le présent, rien que le présent –, le cinéaste réduit le dispositif du tournage au minimum. Le décor naturel se trouve sous ses yeux : les ruines, les cimetières, les chantiers, la misère et la faim, le marché noir et la truande. Dans sa note d’intention préliminaire, au générique du film, Rossellini explique son désir d'inscrire sur la pellicule "un tableau objectif et fidèle de cette ville immense, où trois millions de personnes vivent une vie désespérée sans presque s’en rendre compte".&nbsp;Dans Allemagne année zéro, les personnages font corps avec le paysage. Aucune rédemption à espérer. La sœur d’Edmund se vend dans les bars le soir pour une cigarette, les familles se déchirent, les jalousies et les haines puisent leur force dans l’indigence. La voix d'Hitler résonne, les cloches des églises ne répondent à personne. Le regard des Alliés est celui de touristes. Peu à peu, l’intrigue se resserre sur ce garçon privé d'enfance, qui porte en lui, au-delà de l'accablante misère, le poids d'un pays où la tragédie imprègne la réalité.

(Germania, Anno Zero)

Affiche du documentaire "Allemagne, Année 0"

Un adolescent tente de survivre dans Berlin en ruine... Une fresque sombre et poignante signée Rossellini.

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