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Orléans

2012

Courts-métrages

2avis

À Orléans, Virgil Vernier raconte en parallèle l’histoire de Jeanne d’Arc et celle de jeunes strip-teaseuses.

Orléans, 2011. Joane et Sylvia ont 20 ans, elles travaillent comme danseuses dans un club de strip-tease à la sortie de la ville. Dans le centre, c’est la période des fêtes de Jeanne d’Arc. Les deux filles vont se retrouver plongées au milieu de ces festivités.

MYSTÈRE MÉDIÉVAL
"Le monde auquel s’intéresse Virgil Vernier dans ses essais cinématographiques, courts métrages ou documentaires, est celui des univers clos et nocturnes, régis par des rites et des codes stricts, vécus et appliqués par une communauté humaine compacte : commissariat de police dans Commissariat, boîte de nuit dans Pandore, aujourd’hui club de striptease dans Orléans. La première partie de son film décrit le travail de Joane et Sylvia, hôtesses dans un club. Séduire le client, le faire payer des consommations, monnayer leurs charmes, autant de gestes et de paroles jouées et répétées par des filles qui rêvent de danser ou de rencontrer le grand amour, mais qui se cognent à la dure réalité et s’en échappent dans une forme de représentation et d’oubli de soi. Dans la même ville, le jour, se mettent en place d’autres rituels, beaucoup plus sacrés, les festivités de Jeanne d’Arc qui plongent le cœur de la cité dans une atmosphère de ferveur chrétienne et médiévale. Chaque année, une jeune fille est choisie pour incarner Jeanne la Pucelle. Joane et Sylvia la rencontrent avec son cheval et son armure au hasard d’une promenade dans les bois.
Vernier est fasciné par la captation brute du monde, avec une approche primitive du cinéma comme enregistrement du réel, mais cependant un souci du cadre et de la composition. Il abolit aussi la frontière entre fiction et documentaire et transforme en lieux mythologiques les endroits les plus triviaux de nos villes. Le cinéma de Virgil Vernier relève du mystère médiéval. Orléans apparaît clairement comme une esquisse ou un croquis de son futur premier vrai long métrage, Mercuriales, attendu pour 2014 et coproduit par ARTE France Cinéma." (Olivier Père, directeur du cinéma d'ARTE France)

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