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André Malraux, l'épreuve du pouvoir

2017

Histoire

France

3avis

Il y a soixante ans, en janvier 1959, André Malraux devenait le premier ministre de la Culture de la Ve République. Portrait fouillé d'un géant des lettres confronté à l'exercice du pouvoir.

Auréolé de ses succès littéraires, de son passé d'aventurier au Cambodge et de combattant auprès des républicains espagnols, André Malraux rejoint en novembre 1945 le gouvernement provisoire que préside de Gaulle. Nommé ministre de l'Information, il reste deux mois en poste. L'expérience a beau être brève, elle scelle entre lui et le général un lien indéfectible. Quand, avec la crise algérienne, de Gaulle est rappelé au pouvoir en 1958, il confie de nouveau à Malraux le portefeuille de l'Information. Mais quelques jours à peine après sa nomination, le nouveau ministre, qui fut anticolonialiste dans sa jeunesse, commet une bourde retentissante. Lors d'une conférence de presse, à la question : "Si vous étiez un jeune musulman, seriez-vous un partisan du FLN ?", il réplique : "Si j'étais un jeune musulman, je combattrais peut-être avec les fellagha." Pour l'entourage gaulliste, il est urgent de l'empêcher de récidiver sur ce sujet sensible. Mais afin de ne pas priver le gouvernement de sa caution intellectuelle, on lui taille un ministère sur mesure, celui des Affaires culturelles – le premier du nom. Il va y œuvrer dix ans durant, de janvier 1959 à juin 1969, avec des heurts et des réussites.

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