

Allemagne, année zéro
Metadata du programme
- Classique•
- Cinéma•
- Allemagne•
- Italie•
- 1h10•
- 1949•
- VO
Description du programme
Un adolescent tente de survivre dans Berlin en ruine... Une fresque sombre et poignante signée Rossellini.
Dans les ruines de l’après-guerre à Berlin, Edmund ment sur son âge pour obtenir un travail dans un cimetière, mais, repéré, il doit laisser sa place. Après avoir tenté de récupérer un peu de viande sur un cheval mort, le garçon arrive dans un appartement que son père alité, son frère, ex-officier de la Wehrmacht, et sa sœur partagent avec d’autres familles.
Vie desespérée
Tourné pendant l’été 1947, Allemagne année zéro constitue le troisième volet (après Rome, ville ouverte et Paisa) de la trilogie que Roberto Rossellini a consacrée à la guerre. Là encore, dans l’élan néoréaliste – capter le présent, rien que le présent –, le cinéaste réduit le dispositif du tournage au minimum. Le décor naturel se trouve sous ses yeux : les ruines, les cimetières, les chantiers, la misère et la faim, le marché noir et la truande. Dans sa note d’intention préliminaire, au générique du film, Rossellini explique son désir d'inscrire sur la pellicule "un tableau objectif et fidèle de cette ville immense, où trois millions de personnes vivent une vie désespérée sans presque s’en rendre compte". Dans Allemagne année zéro, les personnages font corps avec le paysage. Aucune rédemption à espérer. La sœur d’Edmund se vend dans les bars le soir pour une cigarette, les familles se déchirent, les jalousies et les haines puisent leur force dans l’indigence. La voix d'Hitler résonne, les cloches des églises ne répondent à personne. Le regard des Alliés est celui de touristes. Peu à peu, l’intrigue se resserre sur ce garçon privé d'enfance, qui porte en lui, au-delà de l'accablante misère, le poids d'un pays où la tragédie imprègne la réalité.