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À bout de souffle

1960

Patrimoine

France

58avis

Récompenses:

Berlinale 1960 - Ours d'Argent du meilleur réalisateur

Godard bouleverse la narration cinématographique, Jean-Paul Belmondo crève l'écran en bandit au grand coeur trahi par la sublime Jean Seberg.

Michel Poiccard, petit voyou, vole une voiture à Marseille. Poursuivi par un motard, il le tue avec un revolver trouvé dans la boîte à gants. Arrivé à Paris, Michel retrouve Patricia sur les Champs-Élysées, où elle vend le New York Herald Tribune avec son petit accent américain. Après l'avoir caché quelque temps, elle finit par le dénoncer à la police…

 

Un film élevé au rang de mythe, un mythe dont on se souvient à peine qu'il a été un film. Un petit film fauché, improbable, un toquard qui part à 50 contre 1 et qui rafle la mise. C'est l'acte de foi de la Nouvelle Vague, la jeunesse enfin libérée du carcan familial de la "qualité française". Si, avec ce film, Godard bouleverse les techniques classiques de narration cinématographique (faux raccords, caméra sur épaule, tournage en extérieur, caméra cachée, postsynchronisation systématique, absence de scénario…), on en retient surtout des images chocs, des cartes postales qu'on a un plaisir tout simple à retrouver : Belmondo se passant l'ongle du pouce sur les lèvres devant un portrait de Bogart, le visage de Jean Seberg à côté d'un tableau de Renoir, la voix musicale de la ravissante actrice américaine chantant plus qu'elle ne crie le titre du New York Herald Tribune sur les "Champs", la course désespérée de Michel, mortellement blessé, le long d'une rue, serré au plus près par le travelling de Godard... Jean-Paul Belmondo ferme les yeux du personnage qui fera de lui un monstre sacré, et de Jean-Luc Godard un maître à penser.

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