Jour 2 – Jeudi 10 novembre Happée malgré elle par l'enquête sur l'assassinat des marins et l'enlèvement d'Emilie, la fille de Robert Zeuthen, Sarah Lund attend les instructions du kidnappeur. Il a exigé que la famille fixe elle-même le prix de la rançon, en règlement d'une mystérieuse "dette". Sarah doit se rendre seule, munie de l'argent, en un lieu qu'il lui indiquera par téléphone. Comme les parents aux abois, l'équipe du Premier ministre suit de près l'affaire, qui menace à tout moment de devenir une bombe politique dans le contexte de la campagne. Aidée de Borch et de son jeune équipier Asbjørn Juncker, Sarah a retrouvé la camionnette qui a servi à l'enlèvement. Celle-ci appartient à un proxénète serbe, qui possède de multiples caches à Copenhague pour les filles de son réseau. Recette gagnante   Dans le droit fil des précédentes, cette troisième et dernière saison de "The Killing" boucle magistralement une trilogie policière d’une rare densité. Soren Sveistrup, le showrunner, resserre subtilement le cadre sur son héroïne, Sarah Lund – gratifiée au passage d’un nouveau chandail. Tout en retenue et en ambiguïté, Sofie Grabol oscille avec maestria entre vaillance et fragilité. Avec la réapparition d’un amour de jeunesse, ses tentatives incertaines pour retrouver son fils, désormais âgé de 20 ans, permettent à son personnage de gagner en profondeur, et laissent le spectateur souffler (un peu) face au cours anxiogène des événements.