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Un amour impossible

2018

Romance

France

1avis

Récompenses:

Prix Alice Guy, 2019 - Meilleure réalisatrice

Une femme d’origine modeste (Virginie Efira) se bat pour qu'un homme issu de la bourgeoisie (Niels Schneider) reconnaisse leur fille.

À la fin des années 1950 à Châteauroux, Rachel Steiner, secrétaire à la Sécurité sociale, d’origine juive et modeste, rencontre Philippe Arnold, un fils de bonne famille officiant comme traducteur. Leur passion lui ouvre les portes d’un nouveau monde, entre plaisirs charnels, nourritures intellectuelles et escapades bucoliques. Lorsque la jeune femme met au monde la petite Chantal, Philippe, qui exclut de se marier hors de sa classe sociale, refuse de la reconnaître. Au fil des années, Rachel s’efforce pourtant d’entretenir le lien avec son ancien amant. Après une longue lutte, elle obtient de Philippe qu’il s’implique dans l’éducation de sa fille et qu’il lui donne son nom. Mais Chantal, désormais âgée de 14 ans, revient de plus en plus triste et agressive de ses visites chez son père… 

 

Après L’inceste, roman-choc paru en 1999, Christine Angot remontait aux origines de la tragédie familiale dans Un amour impossible (Flammarion, 2015), autofiction explorant l’histoire de ses parents et sa relation à celle qui lui a donné la vie. La cinéaste Catherine Corsini (La belle saison) s’empare de ce récit avec pudeur, au travers d’une ample fresque au classicisme délicat, racontée par la voix de Chantal/Christine (incarnée successivement par Estelle Lescure et Jehnny Beth). Dans une France en mutation minutieusement reconstituée, Rachel, amoureuse discrètement humiliée – les réflexions de Philippe laissant poindre son mépris social comme son antisémitisme –, se mue en mère célibataire attentionnée et combative (elle accédera à un poste de manager), jusqu’à la révélation de l’horreur, qui la plonge dans une culpabilité muette sur laquelle se fracassera sa complicité avec sa fille. Au fil de ces quatre décennies, qui se referment sur une lumineuse réconciliation, la réalisatrice compose un mélo d’une remarquable subtilité, servi par le jeu trouble de Niels Schneider et la partition bouleversante de Virginie Efira. 

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