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Trois heures
Le nouveau roman graphique de Mana Neyestani ou comment un réfugié dans un aéroport n'est jamais loin de la paranoïa...
Dans la veine autobiographique qui lui est propre, Mana Neyestani raconte à travers son histoire celle de son pays et par extension de tous les exilés du monde. Dans son cinquième roman graphique, il évoque un passage à l'aéroport qui tourne au cauchemar.
Invité par un festival de BD au Canada pour y présenter son dernier roman graphique, l'auteur est parfaitement en règle mais quand l'hôtesse essaie de lui délivrer sa carte d'embarquement, un grain de sable vient enrayer la mécanique et se rappellent à lui toutes les chausse-trappes et imbroglios dus à son statut de réfugié.
Trois Heures détaille cette longue attente durant laquelle il ne peut que constater son impuissance. C’est aussi l’occasion pour cet homme timide qui n’ose jamais élever la voix ou défendre ses intérêts de se livrer à un exercice d’introspection.
Un récit poignant, souvent drôle et toujours sensible, sur un homme forcé à l’exil mais qui se sent encore considéré comme un intrus dans son pays d’accueil.
L'auteur MANA NEYESTANI
Né à Téhéran en 1973, Mana Neyestani a une formation d’architecte, mais il a commencé sa carrière en 1990 en tant que dessinateur et illustrateur pour de nombreux magazines culturels, littéraires, économiques et politiques.
Catalogué dessinateur politique, Neyestani sera contraint de faire des illustrations pour enfants. C'est l'une d'entre elles qui l'a conduit en prison et le fera fuir son pays. Dans la foulée de l’élection frauduleuse de 2009, il est devenu à travers son travail une icône de la défiance du peuple iranien.
En 2012, il publie en France le récit de son emprisonnement et de sa fuite d’Iran, Une Métamorphose Iranienne, puis en 2013 un recueil de dessins de presse, Tout va Bien !, et en 2015 son Petit manuel du parfait réfugié politique inspiré de sa vie parisienne. L'araignée de Mashhad, publié en 2017, s'inspirait d'un fait divers : un chauffeur de taxi avait décidé d'éliminer les prostituées de la ville sainte de Mashhad...
Mana Neyestani a remporté de nombreux prix iraniens et internationaux. Membre de l’association Cartooning for Peace, il a reçu des mains de Kofi Annan le Prix international du dessin de presse le 3 mai 2012, puis le Prix Alsacien de l’engagement démocratique en 2015.
Mana Neyestani est réfugié politique en France depuis 2011 et vit à Paris avec sa femme.
Par Marie C., le 2 janvier 2017
Muni d 'un scénario solide et pertinent, ce dessin animé divisera par l’étrangeté de son univers. À voir au moins une fois tout de même.
Par Andrea T., le 20 décembre 2016
Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre. L'animation est bancale mais vu les moyens habituellement alloués à Un dessin animé original, français (et tchèque) qui plus est, mais malheureusement un peu trop court et pas assez développé pour en faire un réel chef-d'oeuvre.Lire la suite
Par Aziz B., le 1er décembre 2016
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