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La reine Margot

1994

Drame

Allemagne, France, Italie

6avis

Récompenses:

César 1995 - César de la Meilleure actrice (Isabelle Adjani); César du Meilleur acteur/Meilleure actrice dans un second rôle (Jean-Hugues Anglade et Virna Lisi); César de la Meilleure photographie; César des Meilleurs costumes
Festival de Cannes 1994 - Prix du Jury; Prix d'interprétation féminine

Quelques jours avant la nuit de la Saint-Barthélemy, la catholique Margot et le protestant Henri de Navarre sont contraints au mariage. La version restaurée avec director’s cut du chef-d'œuvre baroque de Patrice Chéreau.

Sous la contrainte, Marguerite de Valois épouse Henri de Navarre. Il est protestant ; elle est catholique. Dans une France déchirée par les guerres de religions, cette union symbolise une hypocrite réconciliation. Le soir venu, Margot, qui a éconduit son époux, part masquée dans les rues de Paris, en quête d'un amant. Six jours plus tard éclate le massacre de la Saint-Barthélemy.

Troisième acte
Présenté et ovationné à Cannes en 1994, le film de Patrice Chéreau avait été raccourci pour sa sortie internationale. En 2013, une troisième version a été dévoilée à Cannes Classics, basée sur le montage primé sur la Croisette. Le réalisateur y a ajouté quelques scènes, davantage de musique, et la copie a bénéficié d’une restauration complète. L’occasion de redécouvrir cette symphonie baroque et macabre qui ne laisse aucune minute de répit. Partagé entre horreur et fascination, on est emporté dans un flot incessant de combats et d'étreintes. À la tête d'une armée impressionnante de stars, toutes excellentes, Patrice Chéreau pare chaque figure historique de glamour ou de charisme – mention spéciale à Jean-Hugues Anglade en roi désaxé. Il filme les séquences de foules en plan serré, donnant la sensation d'être pris dans un enivrant ballet charnel. Avec ses scènes sanguinaires cadrées comme des tableaux, cette Reine Margot licencieuse en rouge et noir se nimbe d'une esthétique sombre qui rend manifeste la cruauté de l'époque, faisant délicatement entendre en sourdine le chant des opprimés.

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