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Apocalypse Now Final Cut

2019

Patrimoine

Etats-Unis

3avis

Récompenses:

Pour la version courte :

Festival de Cannes 1979 - Palme d'or et prix Fipresci

Oscars 1980 - Meilleurs image et son

Golden Globes 1980 - Meilleurs réalisateur, acteur dans un second rôle (Robert Duvall) et musique

L'ultime version, et "la meilleure au monde" selon Francis Ford Coppola, de son film monstre, génial et fou sur la guerre du Viêtnam, qui symbolise à la fois l'apothéose et l'agonie de la culture pop.  

Dans une chambre d'hôtel de Saigon, le capitaine Willard délire dans une torpeur suicidaire quand il est emmené pour une mission secrète. L'état-major le charge d'éliminer un haut gradé, le colonel Kurtz, qui, après une carrière exemplaire, s'est retranché dans la jungle cambodgienne à la tête d'un bataillon de soldats autochtones et, devenu incontrôlable, mène sa propre guerre avec des méthodes "malsaines". Un petit bateau de la marine, manœuvré par un équipage de quatre hommes, doit permettre à Willard d'approcher Kurtz en remontant un fleuve à travers la jungle. L’entreprise débute avec le bombardement sauvage d'une zone côtière favorable au Viêt-cong par les hélicos du colonel Kilgore (littéralement "Tue-carnage"), au son de la "Chevauchée des Walkyries" de Wagner. "J'aime l'odeur du napalm, le matin…

 

Un soldat jeune, déjà brisé, traverse en témoin les cercles de l'enfer, en autant d'étapes hallucinées, jusqu’"au cœur des ténèbres", où l'attend un reflet inversé de lui-même : un vieux soldat accusé de dérive sanguinaire, entouré de recrues tribales dont la barbarie ne diffère en rien de celle qu'il a contemplée en chemin. En 2019, quarante ans après ce Festival de Cannes où, incapable de venir à bout de son œuvre monstre, Francis Ford Coppola avait présenté deux fins différentes, le cinéaste a présidé à la restauration et au (léger) remontage de la version longue, dite "Redux", sortie en 2000. Plus courte de treize minutes, mais surtout, bénéficiant d'une qualité d'image et de son qui permet, a estimé son créateur, de "voir, entendre et ressentir" son film comme il l'avait lui-même rêvé, cette ultime variante sortie en salles en 2019, s'avère donc la véritable "director's cut".   
Elle permet de savourer mieux encore la puissance de feu intacte d’un monument du cinéma, incarné par des acteurs habités, dont bien des séquences ont remplacé les images réelles de la guerre du Viêtnam dans l'imaginaire contemporain, même chez ceux qui ne l'ont pas vu. À la fois apogée et tombeau de la pop culture, comme le fut le conflit lui-même, cette fresque visionnaire, qui s'ouvre et se clôt avec la chanson hypnotique des Doors "The End", garde aussi toute sa portée philosophique : l'homme qui aime et celui qui tue, comme le murmure Aurore Clément à l'oreille de Martin Sheen, sont la même personne. 

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