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Une séparation

2010

Drame

Iran

34avis

Récompenses:

César 2012 - César du Meilleur film étranger
Oscars 2012 - Oscar du Meilleur film étranger
Festival de Berlin 2011 - Our d'Or, Ours d'Argent du Meilleur acteur (Shahab Hosseini, Peyman Moadi, Asghar Farhadi), Ours d'Argent de la Meilleure actrice (Leila Hatami, Sareh Bayat, Sarina Farhadi)

Deux couples en crise s'affrontent dans une société iranienne en pleine mutation. Un chef-d’œuvre acclamé mondialement par la critique et le public, par l’auteur d’À propos d'Elly et du Passé.

Mariés depuis quatorze ans, Simin et Nader, un couple de la classe moyenne de Téhéran, ont décidé d’émigrer avec leur fille adolescente, Termeh. Mais alors que les papiers nécessaires sont enfin délivrés, Nader refuse de partir : il veut demeurer auprès de son père, atteint de la maladie d'Alzheimer, qui vit avec eux. Considérant ce revirement comme une trahison, Simin quitte le domicile conjugal. Et résolue à partir coûte que coûte en emmenant Termeh, elle demande le divorce. Pour s'occuper de son père, Nader engage alors une aide-soignante, Razieh, qui arrive accompagnée de sa fillette. Enceinte, la jeune femme a dissimulé sa grossesse pour obtenir le poste, et a caché à son époux, un cordonnier dépressif au chômage, qu’elle travaille chez un homme séparé de sa femme. Un jour, prise de douleurs, Razieh laisse le vieux monsieur seul en l’attachant sur son lit et Nader le retrouve sans connaissance. Furieux, il la congédie. Alors qu’elle proteste et qu’il la repousse, elle tombe dans l'escalier et fait une fausse couche le soir même. Son mari intente alors un procès à Nader...

VERTIGES
Comme dans À propos d’Elly, et comme dans la plupart de ses autres films, Asghar Farhadi construit un dispositif éblouissant, reposant sur l’excellence des interprètes, un sens minutieux du détail et sur un scénario vertigineux, qui interroge les notions de mensonge et de justice. Explorant les antagonismes de classe et la complexité des liens conjugaux et filiaux, il laisse s’exprimer jusqu’au bout les points de vue conflictuels qu’il met en scène, montrant que chacun possède sa raison d’être. Parmi ces quatre adultes qui se déchirent, tout le monde, au nom de sa propre vérité, ment d’une certaine manière, sous le regard douloureux de deux petites filles - dont l’une, Termeh, est interprétée magistralement par la propre fille du cinéaste, Sarina Farhadi.
Mais si Une séparation s’enracine dans la réalité contemporaine de l’Iran, il constitue d’abord un récit universel, bouleversant, sur la condition humaine. "Ce n’est pas seulement la séparation d’un couple, ou entre les classes sociales. C’est la séparation que chacun porte en soi, entre ce qu’il est et ce qu’il aurait rêvé d’être. Il s’agit de ce qui sépare les êtres de leurs rêves", résume Asghar Farhadi dans le beau documentaire consacré à son film qu’ARTE diffuse aussi ce soir.

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