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Pif, l'envers du gadget

2014

Littérature et bande dessinée

France

21avis

Véritable phénomène de presse des années 1970-1980, l'hebdomadaire Pif gadget a incarné la tradition qui liait la BD au combat politique. Retour sur la saga d’un titre culte qui a inculqué des valeurs fondatrices à ses lecteurs.

Dès le début du XXe siècle, avant même le Front populaire, la France connut une tradition de "BD de gauche". Pif gadget en fut l'apogée. Lancé en 1969 par les Éditions Vaillant sous l'égide du Parti communiste français, le magazine jeunesse fut le phénomène d'édition le plus incroyable des années 1970-1980, flirtant parfois avec le million d'exemplaires. Quatre fois plus que Mickey, son rival le plus sérieux ! Militant et transmetteur de valeurs – humanistes et internationalistes –, novateur avec ses "gadgets" ("pois sauteurs du Mexique" et autres "pifises"), cet hebdomadaire initiatique brillait aussi par ses séries cultes (Pif, Gai-Luron, Rahan, fils des âges farouches et Docteur Justice) et les talents qui y publiaient : Goscinny, Gotlib, Mandryka, Uderzo et même Hugo Pratt… Mais le succès provoque une lutte interne entre artistes et marketing, d'autant que Pif et ses licences internationales rapportent beaucoup d’argent au PCF. En retraçant son extraordinaire épopée sur le mode "Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes", et à travers les témoignages émus d’anciens lecteurs qui ont grandi avec lui et d’acteurs du journal, ce documentaire jubilatoire illustre sa modernité. Au faîte de sa gloire, le magazine racontait son époque : l’engouement pour le plastique du début des années 1970 avec le gadget, l’émergence de l’érotisme dans ses pages, la sensibilisation progressive des lecteurs à l’écologie... Avant le déclin dans les années 1980, jusqu’à la chute, concomitante à celle de l’URSS.

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