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Les engagements de Picasso

2013

Beaux-arts

18avis

Révolutionnaire dans son art, Picasso le devint également dans sa vie et ses partis-pris politiques, au fil du tragique XXe siècle.

Né en 1881, installé à Paris dès l'âge de 20 ans, Picasso a forgé son engagement à travers les grands cataclysmes du XXe siècle. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il échappe à la mobilisation grâce à sa nationalité (l'Espagne ne fait pas partie des belligérants), mais son ami Apollinaire ne survivra pas aux quatre ans de combats. C'est à la fin des années 1920, avec l'arrivée au pouvoir des fascistes en Italie, puis la montée du péril nazi en Allemagne, que le peintre s'engage véritablement en politique. Il fête l'avènement du Front populaire espagnol, puis français, en 1936, avant de se mobiliser contre la rébellion franquiste. Une dimension qu'il traduit d'abord en peinture, notamment avec Guernica, l'un des tableaux les plus fameux au monde, et commandé par le gouvernement républicain espagnol après le bombardement féroce de la cité basque par les alliés fascistes et nazis de Franco, en 1937.
De tous les combats
En 1944, le peintre adhère au Parti communiste français, pour lequel il dessine sa célèbre colombe, symbole du "camp de la paix" dans l'après-guerre. Mais sa liberté créatrice n'est guère en phase avec la rigide orthodoxie dictée par Moscou. Il rompt définitivement en 1956, après l'intervention soviétique en Hongrie. Onze plus tard, il refusera la Légion d'honneur que lui propose l'État français. Picasso sera ainsi de tous les combats mais sans compromissions. De ses convictions, de ses mutations politiques, de ses engagements pour la paix, restent des œuvres majeures et des clés essentielles pour la compréhension de l'artiste dans son siècle.

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