Alors qu’au XIXe siècle, Alexandre Dumas était accompagné d’un peintre pendant son voyage, c’est avec un jeune dessinateur, Mathieu Sapin, que Gérard Depardieu part sur les traces de l’écrivain dans ce qui est aujourd'hui devenu l'Azerbaïdjan. De la capitale Bakou, où cohabitent l’Asie et l’Occident, à la petite ville millénaire de Shamakha, des rives de la mer Caspienne, avec ses champs pétrolifères, jusqu’aux contreforts montagneux proches de la frontière avec la Russie, les deux acolytes effectuent le trajet dans une amusante complicité, avec le livre de Dumas en poche, Voyage au Caucase. Entre rencontres avec des amis azéris et repas savoureux, croquis sur le vif et scènes de lectures en voiture, visites de musée, de marché ou de cimetière, ce film invite à la découverte d’une région chargée d’histoire, à travers les chocs du passé et du présent… et brosse, à un siècle et demi d’intervalle, un portrait croisé de deux ogres généreux et bons vivants : Alexandre Dumas et Gérard Depardieu.

Alexandre Depardieu
Si le voyage de trois mois d’Alexandre Dumas s’était effectué dans une région quasiment inconnue, infestée de brigands et aux routes à peine carrossables, c’est dans un pays excessif et moderne que Gérard Depardieu retrouve ses traces et suit son ombre. Au fil des étapes, l’acteur égrène ses souvenirs de jeunesse, distille des propos sur l’art, médite sur la mort, et surtout nous fait partager son admiration pour l’auteur du Comte de Monte-Cristo, dont le souvenir du passage est encore très présent tout au long de cette odyssée caucasienne.