Médecin dans une base militaire française en Afghanistan, Nadia, la trentaine, travaille pour la coalition qui réunit les grandes puissances occidentales. Envoyée en mission dans un village occupant une position stratégique, son convoi tombe dans une embuscade. Nadia et un soldat d'origine tadjik sont capturés par un groupe de talibans dirigé par Abdullah, un Pakistanais. Alors que le soldat est égorgé, Nadia est miraculeusement relâchée grâce à l'intervention d'un chef pachtoun, Hassan Walli, qu’elle a connu dix ans plus tôt à Paris. Utilisant ce lien d'amitié, le colonel Leroy, de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), demande alors à la jeune femme de se rapprocher d'Hassan, perçu comme un modéré hostile à Al-Qaida…

Une héroïne de qualité
Le piège afghan met en scène un personnage attachant dont l'engagement humanitaire et les hautes qualités morales sont superbement incarnées par Marie-Josée Croze. En acceptant de servir d'intermédiaire auprès d'un chef de la résistance afghane que les Occidentaux souhaitent rallier à leur cause, la jeune Nadia doit affronter des épreuves cruelles dans un pays où tout le monde semble être "pris au piège", nationaux comme étrangers. Alors que la guerre menée par la coalition en Afghanistan est entrée dans sa dixième année, la situation est plus confuse que jamais et il fallait un scénario bien habile pour saisir cette complexité sans s'y perdre. Pari gagné : avec ses scènes de guerre au montage nerveux dignes de grands films d'action, Le piège afghan nous fait toucher du doigt les enjeux politiques d'un conflit dans l'impasse.