S'adressant à un ami qui vit "dans une forêt à l'écart du monde", dont il tente d'adopter la vision détachée et étrangère, Stéphane Breton s'aventure dans un Paris inexploré : celui des petits matins et des nuits, des rues vides et des trottoirs dépotoirs, des bords de Seine aux allures de campagne abandonnée, des bars où les rencontres demeurent inaccessibles, des souterrains rongés par le silence. Un monde étrange peuplé de solitaires et de touristes, de gens qui appellent de leurs voeux l'oeil de la caméra - "Regarde-moi !" ; mais aussi, et peut-être surtout, de balayeurs et d'éboueurs, maîtres d'un rituel qui permet à "un monde où le déchet a pris la place de l'au-delà" de ne pas déborder de son surplus...

 

L'autre regard
Après la Papouasie (Eux et moi, Le ciel dans un jardin) et la Kirghizie (Un été silencieux), Stéphane Breton applique son cinéma ethnographique si particulier à une autre contrée : Paris, sa propre ville.